Ce soir à Vertou, salle Sèvre et Maine, plus de huit cent personnes ont assisté à la cérémonie des vœux du Maire. Cérémonie particulière puisque c’était pour moi la dix-neuvième et dernière fois que je présentais mes vœux comme Maire de VERTOU. Ambiance chaleureuse et émue.
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VŒUX A LA POPULATION DE VERTOU LE 9 JANVIER 2014 – SALLE SEVRE ET MAINE –
Monsieur le Conseiller général, Mon cher Rodolphe,
Madame la première Adjointe, Ma chère Michèle,
Mes chers collègues Maires,
Mesdames, Messieurs,
Dans un monde qui évolue à très grande vitesse, où l’actualité prend souvent le pas sur la réflexion, les cérémonies de vœux municipaux constituent l’un de ces moments privilégiés où l’on se retrouve pour échanger des souhaits de bonne et heureuse année mais aussi pour marquer son appartenance à une communauté ou faire part de son intérêt à ce qui s’y passe.
Elles constituent l’un de ces repères formels auxquels on assiste avec plaisir. Ce sont des jalons réguliers qui permettent de nous situer dans le temps parce que l’on y parle de l’année écoulée et de celle à venir, et dans l’espace parce que l’on y parle de la commune où l’on vit, où l’on travaille ou tout simplement à laquelle on s’intéresse.
La cérémonie qui nous réunit ce soir présente un caractère particulier puisqu’il s’agit de la sixième et dernière du mandat commencé en mars 2008.
Elle est pour le Maire qui s’adresse à ses concitoyens un exercice particulier consistant à dire ce qu’il a fait mais sans exprimer une satisfaction trop visible.
Cette cérémonie est aussi particulière puisqu’il s’agit de la dix-neuvième et dernière fois que je vous présente mes vœux comme maire de VERTOU.
Elle est pour moi un exercice tout aussi particulier consistant à m’adresser à vous sans me laisser entraîner par une émotion naturellement compréhensible.
La crise que continue de traverser le Monde, l’Europe etla Franceaura marqué la totalité de ce mandat.
Déclenchée à l’automne 2008, elle est toujours là. Le pouvoir d’achat stagne. Le chômage continue de progresser. Les efforts demandés sont importants mais les déficits publics ne se réduisent pas. Il ne s’agit pas pour autant de sombrer dans le pessimisme. L’économie a toujours connu des cycles et l’on sent frémir ici ou là, et plutôt là qu’ici malheureusement, les faibles prémices d’une croissance retrouvée.
Le véritable défi que notre pays doit relever est de trouver les ressources pour retrouver des marges de manœuvre. Cela ne pourra se faire que dans le rassemblement des énergies et non dans l’opposition des intérêts et en se fixant des objectifs clairs et compréhensibles par le plus grand nombre.
Mais, ce ne sera pas suffisant car la crise que nous vivons, et je crois l’avoir déjà dit ici, est beaucoup plus qu’une crise financière, économique ou sociale. C’est une crise de civilisation car la société affronte des mutations extraordinaires.
Les évolutions technologiques et dans le domaine de la santé ne cessent de s’accélérer.
Les évolutions géopolitiques n’ont pas fini de bouleverser notre vieille Europe.
Il appartient à chacune et chacun de ceux qui ont des responsabilités politiques, économiques ou sociales de le comprendre, de l’expliquer et de veiller à ce que ceux qui subissent de plein fouet ces évolutions soient accompagnés et rassurés.
La commune, véritable cellule de base de la démocratie et de notre organisation sociale, doit être aussi un espace où l’on appréhende ces réalités. Les communes ne peuvent pas et ne doivent pas être des ilots d’immobilisme faussement rassurants.
Elles doivent évoluer et s’adapter au monde qui les environne mais il appartient aux élus, et au Maire en premier de l’expliquer et de donner du sens à ces évolutions. Je me suis efforcé de le faire tout au long de mes mandats.
Cela me semble d’autant plus important que les communes et les équipes municipales appelées demain à les diriger seront confrontées à une triple évolution : financière, institutionnelle et sociétale.
Le Président de la République et le Premier Ministre ont plusieurs fois rappelé que les efforts à venir en matière de finances publiques, qu’il s’agisse de diminuer l’endettement ou de réduire les dépenses, concerneront aussi les collectivités locales.
Le budget 2014 de VERTOU a d’ailleurs été préparé dans un contexte de réduction importante des dotations de l’état. Comme par ailleurs, il ne saurait être question de continuer à augmenter les impôts, le décor financier des années à venir imposera des choix.
Sur le plan institutionnel, la loi de décentralisation adoptée en fin d’année par le Parlement ne modifie pas de manière importante le paysage. La transformation en Métropole de l’actuelle communauté urbaine, déjà dotée de compétences très large, ne changera pas le quotidien des élus ou des habitants. Il n’en reste pas moins que le fait métropolitain progresse dans les esprits, y compris des habitants.
La commune reste et restera la cellule de base de la démocratie mais elle devra de plus en plus composer avec l’intercommunalité à laquelle elle appartient. Ici VERTOU devra rester un acteur majeur de la communauté urbaine.
L’expérience de ce mandat a montré que cela était possible et je me félicite de la collaboration constructive qui a marqué la relation entre la ville VERTOU et NANTES METROPOLE.
Les choses sont moins claires pour l’avenir des départements et des régions.
Les compétences sont toujours enchevêtrées entre elles et avec celle des agglomérations.
Le mille-feuille territorial semble avoir autant de beaux jours devant lui que les galettes des Rois que nous dégusterons ensemble tout à l’heure.
Enfin, les communes n’échappent pas aux évolutions profondes de la société.
L’allongement de la durée de la vie, l’individualisme, les questions de sécurité ou de délinquance, la mise en cause de l’autorité sont autant de facteurs qui transformeront les fonctions des élus, appelés de plus en plus souvent, à réguler ou pacifier des situations sur lesquelles ils ont peu de prise.
L’ensemble de ces évolutions, déjà en cours, n’ont pas empêché l’année 2013 de se dérouler normalement à VERTOU avec beaucoup de réalisations.
Des opérations municipales comme l’extension du restaurant scolaire Henri Lesage, l’avancement du DOJO ou de l’équipement culturel qui seront achevés d’ici peu, l’emménagement de l’Espace Jeunes à la place de l’Office du Tourisme, dans un lieu idéalement placé, la fin des travaux de l’îlot hôpital, ou l’ouverture de jardins partagés.
Le parking de l’Enclos a permis de retrouver le niveau de stationnement équivalent à celui qui existait avant la rénovation de la Place du Beauverger.
Des opérations de logement, avec la livraison de l’éco-quartier Henri Lesage à BEAUTOUR, le domicile services place du Beauverger, l’avancement visible de l’opération des Fontenelles et le choix de l’opérateur pour la construction de logements à la place de l’ancienne gendarmerie.
Le plan local d’urbanisme est opérationnel depuis le mois de juillet de cette année, après les aventures que l’on a connues en 2010.
Des opérations métropolitaines, avec l’installation de la Maison du tourisme à la Chaussée des Moines, l’inauguration de la nouvelle déchèterie, ou enfin l’achèvement de la place du Beauverger.
Une année est aussi faite d’évènements qu’il est impossible de tous citer :
Les 20 ans de l’ESAT de la VERTONNE, l’inauguration des locaux de l’Arche en plein cœur du bourg, et le prix Clémence Lefeuvre attribué à un vertavien, Philippe DELAUNAY de l’Herbray, j’en oublie surement.
L’année à venir, 2014, sera celle du renouvellement municipal.
Le vote du budget au mois de décembre a inscrit les premières sommes pour deux terrains de football, des crédits d’études dans le secteur du collège Jean Monnet, et les travaux sur l’église qui sont en cours.
Je n’en dirai pas plus à cause des contraintes préélectorales sinon pour dire que la commune se porte bien et qu’elle est en ordre de marche sur le plan humain et sur le plan financier. J’attends donc, sans angoisse particulière, l’état des lieux de fin de bail !
En 2014 à VERTOU, comme ailleurs, deux évènements importants vont se croiser : les élections européennes, le 25 mai 2014 et le début des commémorations du Centenaire de la guerre 1914/1918.
Les élections européennes sont essentielles pour l’avenir. En France, elles sont malheureusement rarement utilisées pour ce qu’elles sont.
Et pourtant, il faut élire ceux qui vont voter des lois européennes, un budget européen, et surtout constituer un contre-pouvoir à la Commission Européenne.
C’est au moins une première raison d’aller voter.
Il y en a une seconde, en lien avec la commémoration de la Grande Guerre.
Pour marquer l’hommage et la reconnaissance aux millions de morts de cette guerre, pour pouvoir lire sans honte les listes de noms qui ornent les monuments aux morts de la commune et en particulier les 217 figurant sur celui de VERTOU, chacun se doit d’aller voter.
Il n’est pas difficile d’imaginer que tous ceux qui sortaient des tranchées pour se battre auraient préféré sortir de leur lit pour aller voter pour des députés français siégeant aux côtés de députés allemands plutôt que de tomber sous les balles de l’ennemi.
Je ne doute donc pas qu’en mai prochain (et en mars aussi) VERTOU se distinguera par une participation record, comme lors des élections précédentes.
Pour conclure, je veux adresser à chacune et à chacun de vous des vœux de bonne et heureuse année 2014.
A mes collègues élus de la majorité et de l’opposition, en remerciant particulièrement ceux qui ne sollicitent pas le renouvellement de leur mandat.
A vous, Monsieur le Conseiller Général du Canton de VERTOU-LES SORINIERES,
Aux représentants de la gendarmerie, en les remerciant de leur présence ce soir mais aussi sur le terrain,
Aux représentants des sapeurs-pompiers, à qui j’adresse mon affectueuse reconnaissance,
Aux chefs d’entreprises industrielles, artisanales, commerciales et libérales, et à travers eux à leurs salariés. Nous comptons sur eux tous dans la période que nous vivons.
Aux agriculteurs et viticulteurs de VERTOU, sur lesquels nous comptons également.
Aux Directeurs des écoles et des collèges et aux enseignants dont le rôle est fondamental pour l’avenir du pays, quel que soit le rythme de la semaine scolaire !
Aux associations, à leurs dirigeants et à tous les bénévoles qui les font vivre,
Aux représentants de la Métropole, que je remercie pour leur collaboration,
Aux Directeurs des établissements sanitaires et sociaux, en particulier Madame la Directrice de l’Hôpital Sèvre et Loire,
A tous les partenaires de la commune, publics ou privés, que je remercie d’être là si nombreux,
A tous ceux que vous représentez sans oublier bien évidemment des souhaits particuliers pour tous ceux qui affrontent des difficultés économiques ou d’emploi, à tous ceux qui affrontent la maladie ou la solitude.
Avant de vous retrouver autour d’un verre de Muscadet et d’une part de galette fabriquées par les boulangers de VERTOU, et parce que c’est la dernière fois que j’adresse mes vœux comme maire de VERTOU, je veux adresser des vœux particuliers.
A VERTOU, ma commune, que j’ai servie et continuerai à servir sous d’autres formes,
A VERTOU, ma commune, à qui je me suis donné sans compter mais à qui je dois tant,
A VERTOU, ma commune, avec laquelle j’ai un lien si fort et si particulier.
A VERTOU, je souhaite une bonne année 2014.
A VERTOU, je souhaite beaucoup de belles et heureuses années.
Je vous remercie.
Cher Laurent
Si l’émotion était palpable dès le début de ton intervention, j’en veux pour preuve ce silence de cathédrale obtenu dès que tu prononças les premiers mots de ton discours , tendu et crispé, , elle alla crescendo dans la salle , chacun se demandant quand tu allais craquer, car tu allais craquer c’était certain, l’assistance savait que tu étais d’abord un homme, comme chacune des personnes présentes ,et que sous ta carapace d’homme public , il y avait un cœur qui battait très fort.
Alors quand tu as évoqué tes liens forts avec
ta ville , et que l’émotion t’a submergée, tu n’as pas été le seul dans la salle à pleurer, la « standing ovation » dont tu as été gratifiée, servant pour beaucoup à libérer cette émotion oppressante.
Ta ville , tes concitoyens exprimaient à leur façon leur reconnaissance et te disaient MERCI.
Bravo pour votre discours d’hier soir et l’ensemble de votre parcours.
Le plaisir d’assister à cette cérémonie était partagé voire unanime !
On pourra dire que vous arrêterez avec tous les honneurs qui vous reviennent !
Comme les deux intervenants précédents, je ne peux que dire: Merci et Honneur.
Merci au premier des vertaviens, ayant marché dans la droite ligne tracée par ses prédécesseurs, respectueux des hommes et des idées, mais convaincu de la justesse de ses vues pour le bien commun.
Honneur d’avoir oeuvré parfois au détriment de tes intérêts, Laurent, avec pour vision celle de la Ville, ta ville pour laquelle bat ton coeur ce qui a déclenché l’émotion commune et l’hommage de cette ovation debout.
Respect.
Bien désolée de n’avoir pas su – et je le déplore – j’aurais aimé être là aussi pour ces ultimes voeux d’un maire à ses concitoyens.
Sans doute aurais-je pleuré aussi…. Mais je souris en pensant au temps que Laurent va pouvoir offrir à ses tout proches, même s’il restera, à n’en point douter, très occupé par la chose publique.
La famille est précieuse, de surcroît à l’heure où certaines et certains s’emploient à la mettre à mal.
C’est un combat subtil et sans violence qu’il convient de mener avec d’imprévisibles actions dans notre vie de tous les jours pour que demeure l’invincibilité de nos foyers. C’est une certitude: quiconque s’attaquera à la famille et à ses forces inestimables se brisera les crocs, le coeur et l’âme, dans un fracas sans pareil.
L’année sera belle, innovante et curieuse pour les artisans d’un monde en quête de ses origines!
Merci cher Laurent pour cette leçon de gouvernorat à l’échelle d’une commune florissante du Sud-Loire!
Merci à Rodolphe de porter haut le flambeau d’un tel héritage. Il a le feu sacré, ça se voit. De grâce, que les Vertaviens mesurent la chance qui leur est offerte. Bon sang!
A bientôt, Laurent, aussi souvent que possible….
Merci pour cette article, vous r