LE DESSEIN D’UNE VILLE – L’INAUGURATION.

Ce matin en présence de notre Député, Serge POIGNANT, avait lieu l’inauguration de l’évènement « LE DESSEIN D’UNE VILLE », Cinquante ans d’aménagement à VERTOU – 1960-2010″.

Les personnes présentes ont pu découvrir l’exposition avec de nombreuses photos, films, panneaux relatant ces cinquante années.

Ce n’est pas simplement une retrospective, c’est un instrument pour comprendre les évolutions et donner les clefs de l’aménagement des années à venir.

L’exposition photo sur l’esplananade réalisée par Tim FOX ajoute un eoil original sur VERTOU.

En cliquant sur « Lire la Suite », vous pourrez lire le propos que j’ai prononcé à cette occasion.

Ce matin en présence de notre Député, Serge POIGNANT, avait lieu l’inauguration de l’évènement « LE DESSEIN D’UNE VILLE », Cinquante ans d’aménagement à VERTOU – 1960-2010″.

Les personnes présentes ont pu découvrir l’exposition avec de nombreuses photos, films, panneaux relatant ces cinquante années.

Ce n’est pas simplement une retrospective, c’est un instrument pour comprendre les évolutions et donner les clefs de l’aménagement des années à venir.

L’exposition photo sur l’esplananade réalisée par Tim FOX ajoute un eoil original sur VERTOU.

En cliquant sur « Lire la Suite », vous pourrez lire le propos que j’ai prononcé à cette occasion.


INAUGURATION DE L’EVENEMENT « LE DESSEIN D’UNE VILLE – CINQUANTE ANS D’AMENAGEMENT A VERTOU – 1960 – 2010 »

Monsieur le Député, Cher Serge POIGNANT,
Monsieur le Vice Président du Syndicat de Pays du Vignoble,
Messieurs les Maires,
Mes chers Collègues Elus,
Mesdames, Messieurs,

Vous venez de découvrir ici à LIBRE COUR le cœur de l’évènement que nous inaugurons ce matin.
Le sous-titre de cet évènement « Cinquante ans d’aménagement à VERTOU » situe bien l’objet et l’époque autour desquels nous avons souhaité organiser de nombreuses animations.
L’aménagement, c’est l’ensemble des actions qui conduisent à organiser le cadre de vie et c’est en même temps le résultat de ces actions.
S’arrêter sur l’aménagement, c’est donc non seulement regarder ce qu’est le VERTOU d’aujourd’hui mais aussi chercher comment il l’est devenu.
Mais c’est dans le titre « LE DESSEIN D’UNE VILLE » qu’il faut trouver le sens de notre démarche.
Le DESSEIN est un mot homophone, c’est-à-dire un mot qui recouvre avec le même son deux significations.
Le dessin d’une ville, au sens de dessiner, c’est l’image qu’elle a aujourd’hui. Le dessein, e-i-n, comme sur l’affiche, c’est l’ambition ou le projet d’une ville.
Il s’agit donc de se pencher sur notre passé, non pas avec nostalgie, non pas en cédant à la tentation de l’immobilisme, mais au contraire, pour en imaginer avec enthousiasme l’avenir.

Pourquoi cinquante ans ? Pourquoi maintenant ?

Cinquante ans, en matière d’aménagement est une durée qui a semblé pertinente. Suffisamment longue et suffisamment courte pour avoir une réelle signification pour les vertaviens sans renvoyer à un passé qu’aucun de nous n’a connu directement.
1960, c’est aussi – après la période de réorganisation et de reconstruction d’un pays marqué par la Seconde Guerre Mondiale – le début d’une période de développement et d’évolutions importantes pour notre pays, et donc ici aussi à VERTOU.

Pourquoi maintenant ?

Sans doute, parce que chacun de nous pense confusément que nous sommes à l’aube d’une nouvelle période et que dans ce monde qui change de plus en vite, les interrogations sont multiples. Le moment est donc bien choisi pour trouver dans le passé des raisons d’espérer un avenir partagé et rassurant.
Rassurant parce que les évolutions extrêmement importantes de l’aménagement à VERTOU n’ont pas bouleversé autant que l’on pourrait croire notre cadre de vie et qu’en conséquence il doit être possible et même souhaitable de continuer à évoluer sans perdre son âme.
Sans aller jusqu’à dire comme l’a écrit LAMPEDUSA dans le GUEPARD : « Si nous voulons que tout reste tel que c’est, il faut que tout change », c’est bien avec l’évolution permanente qu’une ville conserve une image et une âme.
Le programme qui vous est proposé et que Michèle LE STER vous a présenté est multiforme.
Je n’y reviens pas sauf pour dire que nous l’avons voulu attrayant et pédagogique.
Que vous y trouverez du texte, de l’image et du son.
Qu’au regard que chacun de vous portera sur les panneaux d’exposition, les photos anciennes ou actuelles, sur les films s’ajoutera le regard extérieur d’architectes ou d’urbanistes sur ces cinquante ans d’aménagement avec lesquels vous pourrez échanger lors des conférences du mardi. Vous pourrez aussi débattre après les séances de cinéma du jeudi.
Ces échanges qui se termineront par un Forum de clôture le 18 novembre ouvriront, je l’espère, les pistes d’un avenir partagé. Ce forum s’inscrira aussi dans la démarche de NANTES METROPOLE Ma Ville 2030 qui est aujourd’hui dans la phase du temps des idées.
En préparant cet évènement avec une équipe que je tiens à remercier très chaleureusement, en particulier Benoît CHABOT qui a tenu un véritable rôle de Commissaire Général, et qui a bénéficié de la collaboration active des services de la Mairie, il m’a été donné de réfléchir au DESSEIN, dans les deux sens, de notre ville.

La première question que je me suis posée, comme vous vous la poserez sûrement, est celle de savoir si au terme de ces cinquante ans, VERTOU a véritablement changé. Oui, bien sûr, notre commune a changé.

Elle a évolué avec son temps. Elle a doublé son nombre d’habitants, passant de 11000 à 22000. Le nombre de logements a augmenté. L’urbanisation s’est étendue. Les activités agricoles, à l’exception notable de la viticulture, ont diminué. Les services se sont développés. Les entreprises se sont multipliées. La commune s’est désenclavée. Les ponts pour rejoindre NANTES se sont multipliés. VERTOU devenu proche de l’aéroport, de la gare TGV ou des entrées d’autoroutes est accessible. Les équipements publics sont plus nombreux ou se sont transformés. L’îlot Hôpital avec LIBRE COUR et les logements qui l’entourent, en prenant la place de l’Hôpital, constitue un véritable concentré de ces cinquante ans d’aménagement.

Pour autant, avons-nous perdu notre âme ?

Je ne le crois pas. Et pour plusieurs raisons.
VERTOU a toujours été un gros bourg. Ses fondamentaux sont toujours là. Composée depuis des siècles de faubourg de Nantes, d’un bourg et d’une campagne, elle toujours articulée de cette manière. Les cartes postales que vous avez pu voir tout à l’heure démontrent assez clairement la permanence de certains paysages ou de certains quartiers. Sa proximité avec NANTES n’est pas nouvelle mais elle s’est renforcée et améliorée. Je pense notamment aux transports. Son appartenance au vignoble nantais est toujours une réalité. Et notre labellisation avec le Pays du Vignoble comme Pays d’Art et d’Histoire en une démonstration éclatante. Nos villages sont toujours là. Celui des REIGNIERS avec son école en est un véritable emblème.
Alors, allons-nous demain perdre ce qui nous rassemble ?
Je ne le crois pas non plus, pour autant que nous le voulions.
Nous allons bien sûr continuer à évoluer, à nous adapter. Si ces cinquante années passées ont permis conserver notre cadre de vie, nous devrions pouvoir y parvenir dans l’avenir. Nous serons d’ailleurs aidés par des mouvements très actuels comme celui du développement durable, qui compte parmi ses valeurs la protection des paysages et du patrimoine.
Je n’oublie pas que notre inauguration se déroule en même temps que les journées européennes du patrimoine. Je tiens d’ailleurs à remercier tous les bénévoles qui en ont permis l’organisation à VERTOU et tous ceux qui accueilleront des visiteurs.
Pour conclure en revenant sur l’idée que l’on peut avoir de ces cinquante années qui nous précèdent et de celles qui viennent, j’émets l’opinion que ce qui a le plus changé, eh bien, c’est tout simplement nous. En cinquante ans, notre façon de vivre a énormément changé. Nos modes de vie se sont transformés. La vie familiale, la vie professionnelle, la vie collective se sont plus les mêmes.
Les commerces ont évolué. Personne à VERTOU ne déjeunait dans le bourg en 1960, aujourd’hui beaucoup se restaurent dans les cafés ou restaurants de VERTOU. Pendant que la population doublait, passant de 11 à 22000 habitants, le nombre de coiffeurs ou de médecins a été multiplié par dix ou même plus, traduisant ainsi une profonde évolution de notre rapport à la santé ou à l’image que l’on veut donner de soi.
On pourrait ainsi multiplier les exemples. Ou évoquer les véritables phénomènes de société que sont l’allongement de la durée de la vie ou l’omniprésence des technologies.
On peut alors assez facilement prédire que nous allons encore changer beaucoup dans les cinquante années qui viennent, et que le quotidien de nos enfants ou petits-enfants sera très différents du nôtre.
Après, on peut se poser la question de savoir si l’aménagement est la cause ou la conséquence de l’évolution de nos modes de vie. Je penche pour la seconde solution. L’aménagement dont la finalité est d’organiser la vie collective d’une communauté d’habitants devra donc s’adapter et prendre en compte nos propres évolutions.

Je forme le vœu qu’il contribue aussi à préserver notre cadre de vie et l’image de VERTOU.
C’est à mon sens l’ambition qu’il faut fixer au DESSEIN, e-i-n, de notre Ville.

Je vous remercie.

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Auteur/autrice : Laurent DEJOIE

Laurent DEJOIE Notaire Président de l'Association du Notariat Francophone Vice-président du Conseil Régional des Pays de la Loire

Une réflexion sur « LE DESSEIN D’UNE VILLE – L’INAUGURATION. »

  1. Je partage tout à fait les propos de M. Poignant qui a félicité la Ville pour l’initiative et la réalisation de cette manifestation ! Très bien conçue et très agréable, l’exposition à Libre Cour est une bonne mise en bouche pour le reste du programme.
    Vivement la suite…

Les commentaires sont fermés.