Les petits fours de Ségolène

Voilà une proposition qui fera avancer la France sur la voie de la maîtrise de ses dépenses publiques : Ségolène ROYAL annonce avec une ambition satisfaite qu’en cas de victoire à la Présidence de la République, elle réduira les frais de bouche de l’Elysée pour faire des économies. On imagine déjà la réunion au sommet d’un comité ministériel extraordinaire consacré à ces questions ! A croire qu’il irait de l’avenir de la France du nombre de petits fours offerts aux hôtes de l’Elysée. Tout cela pourrait prêter à rire si l’enjeu n’était pas aussi important.

Voilà une proposition qui fera avancer la France sur la voie de la maîtrise de ses dépenses publiques : Ségolène ROYAL annonce avec une ambition satisfaite qu’en cas de victoire à la Présidence de la République, elle réduira les frais de bouche de l’Elysée pour faire des économies. On imagine déjà la réunion au sommet d’un comité ministériel extraordinaire consacré à ces questions ! A croire qu’il irait de l’avenir de la France du nombre de petits fours offerts aux hôtes de l’Elysée. Tout cela pourrait prêter à rire si l’enjeu n’était pas aussi important.

Le niveau des défis que nous avons à relever exige en effet un peu plus de hauteur de la part des candidats à l’investiture suprême, c’est pourquoi je préfère pour ma part la proposition de Nicolas SARKOZY de former un Gouvernement autour de 15 Ministres selon une architecture totalement renouvelée (on est loin des 109 ministres du Gouvernement PRODI !), s’appuyant ainsi sur les modèles américain et espagnol, motivée par la seule recherche d’efficacité de l’action publique et de l’utilisation des deniers de l’Etat.

Nicolas SARKOZY souhaite ainsi que chacun de ces Ministres s’engage sur un contrat de mission qui sera évalué et rendu public chaque année. Il propose également de supprimer les nombreux satellites et organismes en tous genres qui, s’ils permettent à certains d’occuper des postes prestigieux, empêchent en réalité les Ministres d’agir et ralentissent l’action publique. En clair, le choix est résolument porté sur la responsabilité politique et l’efficience de l’action publique.

A titre d’exemple, ce dernier a d’ores et déjà annoncé son intention de nommer un Ministre des « Affaires Financières ». Tous les comptes publics – ceux de l’Etat, ceux des collectivités locales et ceux de la protection sociale – seraient ainsi pour la première fois coordonnés par un seul et même responsable, évitant ainsi les arbitrages et négociations liés à tel ou tel conflit d’intérêt.

Cette mesure pragmatique accompagne la volonté affichée par Nicolas SARKOZY d’inscrire dans la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) « l’interdiction pour l’Etat de s’endetter pour autre chose que des dépenses d’investissement ».

On est loin des petits fours…

Partager :

Auteur/autrice : Laurent DEJOIE

Laurent DEJOIE Notaire Président de l'Association du Notariat Francophone Vice-président du Conseil Régional des Pays de la Loire

2 réflexions sur « Les petits fours de Ségolène »

  1. Les "109" ministres deviennent un classique du leit-motiv politique. En réalité il y a un gouvernement de 25 ministres et une foultitude de Secrétaires d’Etat. On est en Italie…
    Il faut se méfier de ces dérives médiatiques dont Sarkozy est d’ailleurs la première victime (Karcher, racaille…). Un mensonge devient une vérité quand il est proféré suffisamment souvent dans les médias

  2. la campagne du premier tour se termine dans la confusion la plus totale au moment ou les indécis ont le besoin d’y voir clair .
    Le déchainement anti Sarkosy est à son apogée. Cet homme , le seul qui ai une véritable carure d’homme d’état fait peur car il veut entreprendre des réformes indispensables avec un pragmatisme sans faille .
    On nous dit qu’il est autoritaire et pourtant le nombre tres important des ralliements à ses cotés montre à quel point il est rassembleur et soucieux des sensibilités de chacun .
    le prisme des médias déforme son message en le caricaturant.
    comment fait Sarkosy?
    lorsqu’une question se pose il convoque les parties autour d’une table , place les interlocuteurs devant leurs responsabilités et éventuellement leurs contradictions et refuse le statu quo .
    C’est sans doute cela qui fait peur . On ne va plus pouvoir se contenter de tables rondes , assises , etc … infructueuses qui retardent le train des réformes .
    De l’autre coté on nous indique que l’on est en prise directe avec 64 millions de français . Il va falloir un logiciel magique pour décripter et donner satisfaction à l’ensemble de ces particularismes !! .
    autant de risque de diluer les moyens et se noyer dans l’inefficacité…

    ..et la dette dans tout cela , l’absence de petits fours ne suffira certainement pas à la combler …
    On donne dans la démagogie à pleins poumons. C’est dommage car l’enjeu est fort . Notre pays a besoin d’être libéré , de sortir de sa dépression nerveuse.
    Ayons de l’audace ,nos enfants nous remercierons .

Les commentaires sont fermés.