COMMENT REPARTIR LES MEDECINS ?

C’est bien connu, en France les médecins libéraux se concentrent au sud et dans les villes, et sont moins nombreux dans le nord et les campagnes. Cette réalité pose de graves distorsions en terme d’accès aux soins et ne peut plus rester sans réponses. Pour régler le dilemme, la Cour des Comptes propose purement et simplement de pénaliser financièrement les médecins qui feront le choix de s’installer dans des zones géographiques déjà fortement pourvus.

Ici ou là, on entend même parler d’un contrôle de l’implantation médicale.

C’est la démonstration qu’un certain nombre de services et donc de professions doivent faite l’objet d’un minimum de réglementations. Chaque fois qu’il s’agit de missions de service public, l’état peut légitimement imposer des conditions à l’exercice de ces missions. C’est le cas des médecins. C’est aussi le cas des notaires.

Ceux-ci voient leur implantation géographique contrôlée. Faute de quoi, il n’y aurait pas – comme c’est le cas aujourd’hui – le maintien d’un service jurique sur la totalité du territoire.

De quoi faire réfléchir les partisans de la déréglementation à tous crins!

C’est bien connu, en France les médecins libéraux se concentrent au sud et dans les villes, et sont moins nombreux dans le nord et les campagnes. Cette réalité pose de graves distorsions en terme d’accès aux soins et ne peut plus rester sans réponses. Pour régler le dilemme, la Cour des Comptes propose purement et simplement de pénaliser financièrement les médecins qui feront le choix de s’installer dans des zones géographiques déjà fortement pourvus.

Ici ou là, on entend même parler d’un contrôle de l’implantation médicale.

C’est la démonstration qu’un certain nombre de services et donc de professions doivent faite l’objet d’un minimum de réglementations. Chaque fois qu’il s’agit de missions de service public, l’état peut légitimement imposer des conditions à l’exercice de ces missions. C’est le cas des médecins. C’est aussi le cas des notaires.

Ceux-ci voient leur implantation géographique contrôlée. Faute de quoi, il n’y aurait pas – comme c’est le cas aujourd’hui – le maintien d’un service jurique sur la totalité du territoire.

De quoi faire réfléchir les partisans de la déréglementation à tous crins!


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Auteur/autrice : Laurent DEJOIE

Laurent DEJOIE Notaire Président de l'Association du Notariat Francophone Vice-président du Conseil Régional des Pays de la Loire

3 réflexions sur « COMMENT REPARTIR LES MEDECINS ? »

  1. On évoque une pénalisation financière pour les médecins qui feraient le choix de s’installer dans des zones déjà largement pourvues;
    Cette position m’inspire deux réflexions :
    -Dans queiques années pourra-t-on encore parler de zones suffisament pourvues , eu égard à la démographie du corps médical qui va aller decrescendo d’une manière inquiétante , et le mot est faible ?
    -Pourquoi ne pas continuer à verser une prime à l’installation pour les médecins qui feraient le choix de s’installer dans des zones désertifiées "médicalement" ,? Pourquoi ne pas envisager éventuellement une défiscalisation d’une partie des honorairs perçus pendant les premières années d’exercice ? Cela permettrait peut-etre à des petits bourgs comme ROUANS, dans le 44, d’avoir au moins un médecin pour 2500 habitants

  2. En France, pour réguler quoique ce soit, on veut toujours passer par une loi, une réglementation… Les médecins ne veulent plus s’installer en campagne, parce qu’ils ne s’y retrouvent plus. Plutôt que de les forcer à y retourner, sous peine d’amende ou de je ne sais quelle règle contraignante, incitons les à revenir. Mettons en place des avantages fiscaux, que les municipalités, si fières de leur clocher, les aident à s’installer. Il serait églalement possible pourquoi pas d’envoyer les jeunes internes dans les campagnes.
    De nombreuses possibilités existent, sans pour autant tomber dans la pénalisation de ceux qui souhaitent s’installer où ils le souhaitent.

  3. voilà un domaine qui m’est cher!
    Au moment où l’on supprime les tribunaux d’instance, où l’on ferme les petits hôpitaux de proximité, il y a un petit parfun d’anachronisme à s’aacrocher à la présence de médecins généralistes au fin fond du monde rural.
    Nous avons coutume de dire qu’on ne plante pas de blé sur une terre brulée ! quand il n’y a plus rien, plus de service public, plus d’habitants, comment croire qu’un médecin peut survivre.

    Constatation faite de la féminisation et de l’évolution démographique de la profession , que peut on proposer.
    La profession n’est pas restée les bras ballants ou à implorer les saintes écritures d’Esculape !

    Nous avons une ministre de la Santé qui est manifestement plus inspirée par la visite des vestiaires des sportifs que par une écoute de nos organismes représentatifs !

    Voici quelques unes de nos propositions.

    Nous proposons aux élus de travailler sur un regroupement des professions médicales et paramédicales en milieu rural ou dépeuplé sur des chefs lieux de canton ou d’intercanton.
    Les médecins pourraient alors se déplacer sur des demi journées dans des cabinets des plus petites communes pour les soins de suivi tandis que les urgences seraient assurées au cabinet principal.

    Il faut attirer les jeunes médecins par l’incitation qui va de pair avec une immersion dès l’externat ( la 5eme année) en stage dans ces cabinets et ce d’autant plus qu’ils sont originaires de ces régions.
    Les étudiants natifs doivent trouver un accueil qui leur permette d’aller au bout de leur projet professionnel.
    Toutes les propositions sur les modes de rémunérations sont acceptables, salariat, forfait, paiement à l’acte.
    Il faut savoir s’inspirer de ce qui existe en Nouvelle Calédonie, en Guyane etc….
    Il n’est pas admissible que le ministère continue à jouer un double langage avec une reconnaissance des médecins à diplôme étranger tandis que les jeunes médecins français sont sélectionnés sur des critères drastiques.

    En bref et comme souvent, dialogue , imagination, création, esprit d’ouverture et nous trouverons des solutions au service des populations concernées et des malades.

    La pire des choses reste la coercition puisque quoi qu’il arrive , de très nombreux postes salariés sont disponibles et le choix d’un repli sur un poste salarié sera alors évident pour nombre de nos confrères (consoeurs).

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