LE SYSTEME ELECTORAL AMERICAIN

Contrairement à la campagne présidentielle que nous avons connu en France l’an passé, les médias américains ne publient quasiment pas de sondages sur les intentions de vote, hormis ces tout derniers jours. En cause, le système électoral américain selon lequel le président n’est pas élu directement par ses concitoyens mais par un collège de 538 « grands électeurs ».

Désignés dans chaque Etat selon le principe du winner-take-all (celui qui arrive en tête remporte toutes les voix des grands électeurs), ces grands électeurs priment auprès des candidats à l’investiture suprême sur le vote de l’ensemble des citoyens américains (dit « le vote populaire »). C’est ainsi qu’en 2000, G BUSH est devenu Président en remportant 5 voix d’avance chez les grands électeurs alors que son adversaire A Gore l’avait devancé de plusieurs centaines de milliers de voix dans le vote populaire.

Contrairement à la campagne présidentielle que nous avons connu en France l’an passé, les médias américains ne publient quasiment pas de sondages sur les intentions de vote, hormis ces tout derniers jours. En cause, le système électoral américain selon lequel le président n’est pas élu directement par ses concitoyens mais par un collège de 538 « grands électeurs ».

Désignés dans chaque Etat selon le principe du winner-take-all (celui qui arrive en tête remporte toutes les voix des grands électeurs), ces grands électeurs priment auprès des candidats à l’investiture suprême sur le vote de l’ensemble des citoyens américains (dit « le vote populaire »). C’est ainsi qu’en 2000, G BUSH est devenu Président en remportant 5 voix d’avance chez les grands électeurs alors que son adversaire A Gore l’avait devancé de plusieurs centaines de milliers de voix dans le vote populaire.

Conséquence directe de ce mode de scrutin :

  • les candidats concentrent l’essentiel de leurs efforts dans les Etats qui comptabilisent le plus grand nombre de grands électeurs comme la Californie (55), le Texas (34), New York (31) ou la Floride (27).
  • ces mêmes candidats ont tendance à délaisser les Etats qui leur sont favorables et à multiplier les efforts là où les résultats sont incertains (soit une petite douzaine d’Etats au total).

Du point de vue démocratique même, je suis personnellement assez perplexe sur ce système, mais peut-être en avez-vous une vision plus optimiste que moi ?

Autre point qui me pose question, les sommes engagées dans cette campagne et le business qui l’accompagne.

On estime qu’une convention coûte entre 60 et 100 millions d’euros. Pour financer les conventions, de nombreuses entreprises font des dons en espèces ou en services. En contrepartie, elles bénéficient d’une publicité indirecte au travers des retransmissions télévisées de la convention. Discutable…

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Auteur/autrice : Laurent DEJOIE

Laurent DEJOIE Notaire Président de l'Association du Notariat Francophone Vice-président du Conseil Régional des Pays de la Loire

4 réflexions sur « LE SYSTEME ELECTORAL AMERICAIN »

  1. Il ne faut pas oublier que le président des Etats Unis préside une union d’états, qui gardent une certaine autonomie. Dans ce contexte, le mode d’élection du président de cette union a du sens, surtout à l’époque ou il a été créé. Il était certainement plus facile de recueillir le vote de quelques centaines de représentant plutôt que celui, plus directe de millions d’individus.
    Cependant, cette façon de faire peut certainement être améliorée pour être plus représentative, mais je pense qu’un système avec de grands électeurs est peut être ce qu’il y a de plus fiable, pour le moment au vu de l’étendu de l’union.
    Cette réflexion prendra encore plus de sens en Europe, le jour où l’union Européenne décidera de devenir "Etats Unis d’Europe". Et malgré toutes les difficultés actuelles, l’on peut garder espoir pour que ce jour arrive.
    Par contre, le financement politique Américain mérite effectivement un bon cout de balais comme nous l’avons fait en France.

  2. PRESENCE FIDELITE GAULLISTE : 3 mots clés porteurs d’un combat qui nous est propre, celui des grands principes qui marquent la tradition gaulliste.

    Le 9 Septembre 1968, au lendemain des Elections Législatives , suite aux événements de Mai 1968, Maurice COUVE de MURVILLE, succède à Georges POMPIDOU comme Premier Ministre.
    Le Général de GAULLE tient une Conférence de Presse au Palais de l’Elysée.
    Ci-contre un extrait à la mesure du temps actuel :
    « On ne sait que trop en effet à quelle faillite nouvelle, mais cette fois irréparable, le régime des partis si on les laissait revenir, mènerait dans notre Pays et on ne mesure que trop bien dans quelle lamentable servitude le plongerait, le cas échéant, la dictature des totalitaires.
    On voit que donc quel est, pour longtemps, le devoir de cohésion et de résolution de ceux qui , à mesure du temps, on adhéré, adhèrent, ou adhéreront à l’entreprise de rénovaton natonale qui a le service de la France pour raison d’être, pour loi et pour ressort.
    Cette entreprise, si on l’appelle GAULLISME depuis 1940 n’est que la forme contemporaine de l’élan de notre Pays, une fois de plus ranimé vers un degré de rayonnement, de puissance et d’inflence répondant à sa vocation humaine au milieu de l’Humanité »
    La classe politique aujourd’hui, au Pouvoir, pourrait s’en inpirer !

    Pour le Directoire
    Olivier TREILLARD
    Membre du Directoire et Délégué Régional Rhône-Alpes
    100, rue Bossuet, 69006 LYON
    06.60.36.66.48
    Gaullisterhonealpes@hotmail.fr
    http://www.gaulliste.fr

  3. Et pourtant, les Etats-Unis restent la plus grande démocratie du monde.
    Pour ma part, je pense que nous devrions rester prudents à propos d’un modèle d’organisation quasi inchangé depuis des siècles, alors même que nous en changeons tous les 4 matins.
    Le financement politique américain ne me choque pas tant que ça. On peut effectivement regarder avec interrogation les sommes investies par les partis, mais il ne faut oublier ni la taille, ni le nombre d’habitants de ce géant et comparer ce qui l’est. En France aussi, malgré un système très coûteux pour le contribuable, les petits candidats ont du mal à faire campagne.
    Et chez nous aussi, certaines élections peuvent paraître illogiques : en 2001, les droites lyonnaises et parisiennes avaient obtenues plus de voix que la gauche, et pourtant ces deux cités ont élu des maires socialistes, en raison du mode de scrutin. Je ne jugerai donc pas ces systèmes justes ou non. C’est sipmlement comme ça et les règles sont les mêmes pour tous les candidats.

  4. Anthony, ce n’est pas parce qu’un système est en place qu’il ne doit pas (ou plus) être discuté. J’ai personnellement du mal avec cette idée qu’un candidat qui recueillerait le plus de suffrages de la part de ses concitoyens ne soit pas celui qui soit retenu. Qu’en pensez-vous exactement ?

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