Discours de Christophe BECHU

Comme promis, en cliquant sur « Lire la Suite », vous trouverez le discours prononcé par Christophe BECHU le 8 novembre dernier à ANDARD, lors de la Convention Régionale.

Comme promis, en cliquant sur « Lire la Suite », vous trouverez le discours prononcé par Christophe BECHU le 8 novembre dernier à ANDARD, lors de la Convention Régionale.


DIMANCHE 8 NOVEMBRE 2009
Monsieur le Premier Ministre, Cher François, Madame la Ministre, Chère Roselyne, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, Mesdames et Messieurs les Présidents et Secrétaires départementaux, Mes chers amis,

Madame et Messieurs les Présidents et Secrétaires départementaux de nos fédérations de Maine-et-Loire, de Loire-Atlantique, de Mayenne, de la Sarthe et de Vendée, Cher Marc, Cher François, Cher Yannick, Chère Fabienne, Cher Louis, merci de tout cœur d’avoir pris l’initiative de cette convention régionale, qui marque le début de cette campagne des régionales. Merci aussi pour vos propos, et pour votre engagement sans faille.
Je souhaite aussi saluer la présence de tant de parlementaires de nos 5 départements, qui malgré leurs impératifs ont su trouver et prendre le temps de venir ici à Andard un dimanche après midi…
Chers Amis, adhérents ou sympathisants de notre famille politique, je veux vous remercier, VOUS TOUS, du fond du cœur, pour vous être déplacés si nombreux aujourd’hui.
Votre présence me montre que ce combat que je m’apprête à conduire est déterminant. Votre présence souligne votre volonté de vous mobiliser pour ces élections.
Votre présence témoigne de votre conviction, qui rejoint la mienne, que la politique ce ne sont pas seulement des idées, mais bien aussi des hommes et femmes qui s’engagent et qui veulent œuvrer pour changer leur territoire, pour devenir acteurs de leur région.
C’est très clairement ma volonté et je sais qu’ensemble nous pouvons changer les choses, nous pouvons agir vraiment !
Vous me permettrez, de remercier en votre nom, Roselyne BACHELOT de sa présence à nos côtés à cette convention régionale!
Ma chère Roselyne, quel plaisir d’être avec toi, devant tant de nos amis, dans NOTRE département du Maine et Loire, qui t’es si cher.
On ne fait pas de politique sans lien fort avec un territoire.
Ton engagement est enraciné ici, dans les basses vallées angevines, dans ce territoire des trois rivières que tu as sillonné et dont tu connais presque chaque arpent.
Je tiens à te remercier et à saluer ton action de Ministre de la Santé et des sports. Tu as conduit, tu as mené, tu as inspiré des réformes difficiles et indispensables pour notre pays. Et tu l’as fait trop bien, puisque le Président de la République t’a demandé de rester aux commandes et à la barre pour faire face à la pandémie grippale qui menace notre pays… Je tiens aussi à te remercier pour le travail effectué ces derniers mois, en tant que chef de file pour ces élections régionales. Je veux te dire qu’au-delà de l’amitié qui nous unit j’aurai besoin de toi encore dans les semaines et les mois qui viennent à mes côtés.
Monsieur le Premier Ministre, mon cher François, je veux te remercier bien sûr pour ta présence ici, à plus d’un titre.
D’abord en voisin, en ligérien, en homme de l’Ouest, en ta qualité d’ancien Président de notre région. Sous ton impulsion la priorité de la région alors ça n’était pas le faire savoir, c’était d’agir vraiment. Tu as su lancer les grands chantiers que la majorité actuelle a inauguré: C’est toi qui a lancé en 2003 le Cyclotron, cet accélérateur de particules emblématique. C’est en 2002 qu’avec JL HARROUSSEAU encore vous avez initié le Technocampus dédié à la recherche en matériaux composites, même chose pour l’institut de recherche thérapeutique sur l’ïle de Nantes, l’institut automobile du Mans, et déjà le projet de tram/train Nantes chateaubriand…
Mais nous accueillons aussi avec une fierté que tu imagines le chef du gouvernement. Un chef du gouvernement qui au diapason du Président de la République conduit les réformes dont notre pays a besoin.
La tentation de ne rien faire l’a souvent emporté dans le passé sur l’ardente nécessité d’agir. La volonté de durer l’a souvent emporté dans le passé sur le courage de faire. Le vertige du pouvoir l’a souvent emporté dans le passé sur l’audace de dire la vérité aux français. Alors bien sûr agir, réformer, innover, décider, mettre notre pays en mouvement cela bouscule des conservatismes, des égoïsmes, des petites habitudes.

Mais les français n’ont pas voté pour l’immobilisme en 2007. Les français n’ont pas choisi l’inaction, ou la voie du laisser faire et du laisser aller.
Le courage que tu déploies, aux côtés de Nicolas SARKOZY, force notre admiration et notre respect. Gouverner ce n’est pas avoir l’obsession des sondages ou « de ne pas faire de la peine aux gens », comme le disait le Général DE GAULLE. Gouverner c’est prendre les décisions dont notre pays a besoin, en choisissant de rester fidèle au cap fixé… Merci de ton exemple, merci de ton engagement, merci de ton courage. Sois sûr de notre soutien et de notre fidélité.
Mes chers Amis, permettez-moi maintenant un petit retour en arrière sur la période récente et sur les raisons qui nous réunissent ici aujourd’hui. J’ai entendu les propos de nos présidents de fédération qualifiant ma candidature de logique, de naturelle, de chance pour notre région… Je les en remercie.
Mais je veux que vous sachiez que ces dernières semaines ont été pour moi, un temps de réflexion et de choix.
J’avais à prendre une décision difficile. Une décision difficile d’abord d’un point de vue personnel, pourquoi le cacher. Une décision difficile aussi au regard des responsabilités qui sont aujourd’hui les miennes. Le Président de la République, le Premier Ministre, notre mouvement politique m’ont demandé de prendre la tête de liste de la majorité présidentielle aux élections régionales de 2010 dans le Pays de la Loire.
Je mesure toute l’importante de la confiance qui m’est faite, Je mesure toute l’importance et tous les enjeux de ce rendez-vous électoral même s’il s’agit d’une élection dans laquelle je ne m’étais jamais projeté et dans laquelle j’avais refusé de me lancer, à plusieurs reprises, au cours de ces deniers mois.
Je me suis néanmoins trouvé placé devant ma responsabilité d’élu et d’homme politique. Et c’est en responsabilité que j’ai finalement pris la décision de répondre à cet appel.
Je serai votre candidat aux élections régionales en mars 2010.
Et que les choses soient claires:
je ne suis pas candidat à contrecœur, je ne suis pas candidat pour occuper l’espace, je ne suis pas candidat pour faire de la figuration… Je suis candidat pour vous conduire à la victoire!
Oh bien sûr, je suis conscient des difficultés qui m’attendent. Je sais que je suis le challenger dans cette élection difficile. Je m’attends aux caricatures, aux outrances, aux attaques… Je sais qu’on dira que je suis dévoré par l’ambition. Que je suis candidat à toutes les élections, que je risque le combat de trop, que le contexte n’est pas favorable, que les sondages sont mauvais…
Mes chers amis, j’ai beaucoup de défauts. Mais je ne fais pas les choses à moitié quand je m’engage… je ne crois pas à la fatalité et aux oracles, je crois à la capacité de faire bouger les lignes. Je pense qu’avoir des convictions ce n’est pas les garder pour soi. Je crois que les seuls combats perdus sont ceux qu’on ne livre pas. Je crois que faire de la politique ce n’est pas attendre que le temps passe ou que les circonstances soient favorables. Je pense que la responsabilité d’un élu c’est d’être en première ligne dans la bataille, même au prix de sacrifices pour son confort personnel. Je ne crois ni aux plans de carrière ni aux rentes de situation. Je crois au service exigeant de l’intérêt général, au renoncement à la facilité et au combat pour des valeurs.
Oui, des valeurs,
Je souhaite porter haut les valeurs qui sont les nôtres, toutes les valeurs qui sont les miennes, sans rien perdre de l’identité et des convictions qui ont forgé et jalonné mon parcours jusqu’à maintenant.
Ce combat pour notre territoire, pour lui redonner toute la place qui lui revient, pour libérer ses énergies, pour permettre son développement durable et équilibré et pour assurer aux ligériens les conditions de leur épanouissement personnel et professionnel, je le conduirai avec tout mon enthousiasme, toute ma volonté, toute mon énergie et tout mon dynamisme. Je souhaite proposer à tous les ligériens, sans exclusive et sans parti pris idéologique, une véritable prise en compte de leurs préoccupations et de leurs attentes. Ils méritent mieux qu’une région qui s’attache exclusivement à apparaître comme un contre pouvoir national. Ils méritent mieux qu’une région qui est dans le faire-savoir plutôt que dans l’action. Ils méritent mieux qu’une ou deux mesures démagogiques pour masquer l’inertie et l’inaction face aux grands enjeux de notre temps. Je veux ici dénoncer la politique de poudre aux yeux de l’équipe sortante et son train de vie, tellement en décalage avec les réalités que vivent nos concitoyens!

Comment justifier plus de 300 000 € de budget pour les vœux de début d’année? Comment justifier les 32 000 € dépensés pour acheter une pleine page du figaro pour envoyer une lettre au Président de la République? Un timbre aurait suffit ! Comment justifier la campagne scandaleuse et sans précédent « nos valeurs ne sont pas cotées en bourse » avec des affiches signées par le président sortant quelques jours avant le début de l’année électorale qui aura couté 250 000 euros aux contribuables? Sachant que le plus troublant c’est que ce même slogan a été en septembre dernier celui du PS pour un congrès à Toulouse! Comment justifier encore, dans la période que nous connaissons, une dépense d’1,4 million d’euros destinée à ajouter des fontaines et des inscriptions lumineuses sur le bâtiment de l’Hôtel de la Région ? Comment justifier le déplacement de 100 personnes, sur le budget de la Région, aux jeux olympiques de Pékin ?
Dans le même temps les crédits consacrés à l’enseignement supérieur ont reculé de 40% pendant ce mandat
– Le logement des étudiants demeure insuffisant en quantité et en qualité, – Les besoins de rénovation et d’adaptation de l’immobilier universitaire sont très importants. – Les possibilités d’accueil des nouveaux chercheurs sont trop limitées – Le niveau moyen de qualification demeure faible en Pays de la Loire, sans véritable politique d’orientation pour aider les jeunes ou leurs familles. – Sur le plan culturel, nous n’avons pas le rayonnement européen que nous devrions avoir malgré le label « patrimoine mondial de l’Unesco ». – Le niveau de certains équipements sportifs est en décalage avec la renommée de certains clubs des Pays de la Loire. – La gestion multimodale du trafic périurbain, en forte croissance, mérite d’être améliorée dans une perspective de développement durable. – Les perspectives de nouveaux emplois dans les domaines des services à la personne n’ont pas de traduction concrète sur le plan régional. – En matière de tourisme, il n’y a pas de stratégie marketing, de structuration de l’offre et d’animation forte des filières. Rien n’est fait pour développer la capacité et la qualité d’accueil. Et je pourrais ainsi multiplier les exemples d’actions non engagées ou entreprises avec beaucoup trop de retard par la majorité sortante.

Et qu’on ne nous dise pas que c’est faute de moyens financiers que certaines actions n’ont pas eu lieu. Car la vérité c’est que les socialistes, les communistes et les verts ont fait exploser la fiscalité régionale: En six ans, ce sont 350 millions d’euros d’impôts cumulés supplémentaires qui sont venus ponctionner les ménages et les entreprises de la Région… Et j’attends avec sérénité ceux qui voudront comparer à l’évolution de la fiscalité départementale. D’abord parce que les départements ne sont pas les régions. Ensuite parce que nous sommes dans l’un des tous derniers départements de France en matière d’impôts. Enfin parce que les hausses de fiscalité ici n’ont pas servi à multiplier les voyages à l’étranger ou à financer des dépenses somptuaires, mais elles ont servi, dans un contexte de rationalisation de nos dépenses de fonctionnement EXCLUSIVEMENT à financer des dépenses de solidarité pour faire face au vieillissement de la population, aux coûts de la dépendance, aux besoins de solidarité en direction des personnes handicapées, ou au renforcement de nos dispositifs d’insertion pour ne pas laisser les plus fragiles au bord du chemin…

Compte tenu de tout cela, de ce bilan en trompe l’œil, faut t’il s’étonner de voir le délitement de la majorité sortante et son incapacité à repartir unie à ces élections? Faut-t’il s’étonner de voir les communistes et les verts choisir de ne pas soutenir les socialistes dès le premier tour?
L’éclatement de la gauche reflète les profonds désaccords qui sont apparus sur la manière de gérer la Région entre les différents courants de la majorité régionale. En matière de fiscalité par exemple, souvenons nous que les communistes ont tout simplement refusé de voter en 2007 et en 2008 les augmentations de TIPP qualifiant cette augmentation « taxe indirecte injuste » pour les ménages modestes. Sur les dossiers environnementaux, les Verts de leur côté n’hésitent plus à écrire que « Les positions de certain(e)s socialistes sur la taxe carbone sont vraiment à très courte vue » ils regrettent ouvertement le manque d’engagement du président sortant sur les questions de développement durable, ils le lui ont d’ailleurs indiqué dans un courrier qu’ils lui ont adressé l’été dernier et dans lequel ils indiquent, je cite » Nous aurions pu faire mieux, nous avons pris du retard dans le domaine des énergies et il a fallu attendre la fin du mandat pour lancer un Agenda 21. » Ou encore dans son bilan de mandat publié en août 2009, un Vice Président Vert du Conseil Régional indique ainsi très clairement sa déception « La circulation aléatoire et peu anticipée de l’information a grandement freiné la capacité d’implication « . Le PS régional en vient aujourd’hui, par la voix de son directeur de campagne à dénoncer chez les Verts « le caractère artificiel d’une stratégie nationale très éloignée des réalités régionales. » Voilà qui en dit long sur la cohésion et la cohérence de ceux qui veulent faire croire aux électeurs qu’ils ont un bon bilan.
Mais ne comptez pas sur moi pour rester dans la critique. Dans les semaines qui viennent, j’aurai l’occasion de détailler un projet, de décliner mes propositions et d’entamer une campagne de proximité et de terrain sur tous les territoires de notre région, avec les membres de la liste qui seront désignés pour m’accompagner. Nous porterons un programme qui défendra des visions stratégiques pour notre grand OUEST, qui misera sur la dynamique économique, la formation;, l’innovation et la recherche. Un programme pour les familles ligériennes, pour leur qualité de vie, et pour le développement durable de notre territoire. Je ne laisserai pas le monopole de la solidarité à la gauche, alors qu’elle reste dans des postures sur ce thème. Je ne laisserai pas le monopole de la défense de notre environnement aux verts alors qu’ils la traitent avec sectarisme et outrance. Mes chers amis, je vous le dis comme je le pense, le temps de la reconquête est venu. Il commence ici et maintenant avec vous et je compte sur votre mobilisation et votre combativité pour mener et gagner ce nouveau combat ! Je vous propose et je m’engage à être le candidat du rassemblement de tous ceux qui partagent cette volonté. C’est ainsi que la majorité présidentielle doit se présenter devant les électeurs, rassemblée et unie dès le premier tour!. On gagne quand on est unis. On perd quand on est divisés. Nous devons rechercher l’union, travailler au rassemblement SURTOUT face au délitement de la majorité sortante, qui apparaît aujourd’hui sous son vrai jour, celle d’une majorité de circonstance dont les différences et les dissensions de fond ne résistent pas aux échéances électorales. Dès demain, à l’issue de notre convention régionale, je me tournerai vers ceux qui peuvent être nos partenaires pour engager avec eux des discussions afin de construire le rassemblement le plus large possible… Je veux que notre famille soit consciente que le rassemblement suppose de laisser de la place à nos amis et d’accepter de partager les responsabilités avec eux. Mais je veux que vous sachiez que la victoire est à ce prix… Je vous propose d’être le candidat du rassemblement des territoires Je vous propose d’être le candidat des identités départementales en faisant de la région une addition de forces pas une soustraction des différences Notre région est forte de ses départements. Elle leur tourne aujourd’hui le dos pour des raisons purement politiciennes en privilégiant les seuls territoires dont les majorités sont également de gauche. Elle leur tourne le dos parce qu’elle est instrumentalisée à son profit par le Président de l’agglomération de Nantes, qui lui impose ses volontés. Je vous propose d’être le candidat de la rationalisation des moyens, pour travailler avec les conseils généraux et les communes à supprimer les doublons partout où cela est possible, à gérer plus efficacement et de façon coordonnée tout ce qui pourra l’être. Il est temps dans ces moments difficiles pour notre pays de sortir des logiques d’empilement et d’actions croisées qui sont dictées aujourd’hui par la volonté de faire valoir une majorité politique au détriment des autres. Je veux rendre la région à tous ses territoires et à ses habitants. Mais je n’y arriverai, nous n’y arriverons, que si j’ai votre soutien total. Car la victoire passe par le rassemblement, mais elle passe aussi par le renouvellement. Je vous propose d’être le candidat du renouvellement à la tête d’une équipe nouvelle, motivée et décidée à agir vraiment. Je sais que j’aurai besoin de vous pour défendre ces principes de rassemblement et de renouvellement car je sais qu’ils sont faciles à énoncer mais parfois difficiles à obtenir… Mes chers amis, je vous le disais, le temps de la reconquête et du renouvellement est venu.
Ce temps je vous propose que nous le vivions ensemble.
Je ne vous propose pas d’agir d’un côté plutôt qu’un autre, d’agir pour certains plutôt que d’autres comme le fait la majorité régionale sortante; Je vous propose d’agir vraiment, d’agir pour tous, d’agir avec vous !
Les conditions dans lesquelles je serai votre candidat ne m’ont pas permis d’avoir vos votes dans une procédure interne à laquelle je n’ai pas participé.
Mais si à la fin de ce discours j’entends résonner vos applaudissements, si j’entends votre adhésion aux grandes lignes que je viens de décrire, si je sens que vous me faites confiance, si j’entends que vous me donnez votre soutien, alors du fond du cœur, je me sentirai totalement légitime pour porter nos couleurs, et vous pourrez compter sur mon engagement total, sans réserve, sans limite.

Et ensemble nous irons vers la victoire…

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Auteur/autrice : Laurent DEJOIE

Laurent DEJOIE Notaire Président de l'Association du Notariat Francophone Vice-président du Conseil Régional des Pays de la Loire