La Métropole vote son budget.

 

Ce vendredi, le Conseil Communautaire de NANTES METROPOLE a voté son budget.

 

Les élus de droite et du centre se sont abstenus ou ont voté contre.

En cliquant sur « Lire la suite », vous trouverez le texte de mon intervention.

 

 

 

INTERVENTION NANTES METROPOLE BUDGET PRIMITIF 2013 – 25 JANVIER 2013

Monsieur le Président, Mes chers collègues,
Quand on voit la créativité dont votre vice-président fait preuve pour présenter le budget, on se demande si le responsable des finances de NANTES METROPOLE n’est pas Jean BLAISE lui-même !
Après « la maison qui coule dans l’estuaire », on a droit au « Voyage à NANTES ou tout va bien » !
Les finances locales se redressent. L’endettement diminue.
La triste RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) a laissé la place à la réjouissante MAP (Modernisation de l’Action Publique). La MAP, c’est la PMA budgétaire.
Le désengagement de l’état s’est chimiquement transformé en en participation au redressement des comptes publics.
Et JMA – pardonnez-moi l’utilisation des acronymes – JMA, ombre tutélaire de NANTES METROPOLE, a transformé le plomb en or. Les dotations de l’état, gelées l’an dernier, posaient une véritable chape de plomb sur notre avenir. On annonce leur diminution, mais elles vont transformer la Métropole en Eldorado !
En réalité, sous la pression des faits et de la Chambre Régionale des comptes, des efforts de gestion ont enfin été réalisés. La stabilité des recettes, grâce à l’action du précédent gouvernement – je pense aux dispositifs qui se sont substitués à la taxe professionnelle – a permis l’amorce d’un désendettement. La fiscalité, arme socialiste suprême, a permis de camoufler l’absence de rigueur.
L’augmentation du versement transport, l’an dernier, et celle de la taxe sur les ordures ménagères au mépris des efforts des habitants qui se sont montré exemplaires dans le tri sélectif vous ont évité de réelles économies de gestion.
On est encore loin du comportement vertueux que préconise pourtant Didier MIGAUD, le Premier Président de la Cour des Comptes !
Des investissements en forte progression annoncée semblent plus électoralistes – 2014 approche – que réalistes…et chacun sait qu’ils vont entraîner une hausse significative du recours à l’emprunt, annonciatrice d’un alourdissement de la fiscalité demain !
Mon intervention pourrait ainsi durer longtemps tant les contradictions que révèlent ce budget sont nombreuses.
Mes collègues apprécieront que mon intervention soit courte, aussi courte au fond, que votre vision de l’avenir.
Je vous remercie.
Laurent DEJOIE
Maire de VERTOU

Partager :

Auteur/autrice : Laurent DEJOIE

Laurent DEJOIE Notaire Président de l'Association du Notariat Francophone Vice-président du Conseil Régional des Pays de la Loire

9 réflexions sur « La Métropole vote son budget. »

  1. C’est terrible tout çà ! Jusqu’où ira t-on ? Ce n’est pas de l’inconscience, c’est de l’inconséquence. Entre mentir, tricher, omettre, dépenser et gérer, prévenir, investir, anticiper, corriger, les socialistes au pouvoir localement et/ou nationalement se comportent comme des socialistes. C’est à dire qu’ils pensent que leur chemin est inévitablement le bon, qu’ils savent, et que les autres sont des incultes.
    Il faut bien du courage à nos élus pour être actifs, attentifs, mobilisés et préparer notre avenir commun. Qu’ils en soient remerciés. Vous avez raison, Laurent, d’avoir fait court. Hélas, çà n’y changera rien.
    C’est terrible ces erreurs à répétition, surtout qu’elles apparaissent volontaires !

  2. Oups ! C’est court mais concret et intense, c’est du lourd !
    Hélas les socialistes, et c’est bien connu, ont une propension innée à dépenser les deniers publics sans faire preuve de beucoup de discernement. Non pas qu’ils soient convaaincus que la bonne décision ait été prise, mais dans leur grande majorité, ils font comme si. La parole d’Hollande et celle d’Ayault ne se discutant pax, au pire elles peuvent se négocier.
    Cependant dans les rangs on ne veudrait voir qu’une tête.
    C’est loin d’être le cas!

  3. Alchimistes, oui, ils le sont nos gouvernants: ils vont plomber la France.
    Ils ne se gênent guère, en effet, pour faire payer les contribuables en leur laissant penser qu’ils leur donnent un vrai coup de main. Et si l’un d’eux a l’audace de révéler qu’il a compris le manège, le sourire « à 4.95 », celui du marchand de pacotille, fait place à une affligeante grimace qui en dit plus long qu’un discours, discours auquel d’ailleurs on est bien heureux d’échapper tant le fond et la forme n’ont d’autre pouvoir que d’endormir les mollassons et d’irriter les vigoureux, dans cette société à deux vitesses qui, de façon empirique, se soumet malgré elle au crash test. Les pare-chocs sont moins rutilants que les chromes d’antan et avec le vent de l’intox qu’on nous balance,- seule certitude dans l’analyse- il n’y a pas à douter de l’efficacité des airbags. Mais, hélas, ça ne tient pas la route tout ça!
    Pas étonnant que l’automobile connaisse une telle crise….
    Une idée, histoire de relancer le marché:
    Il y a la C5, la C6, le véhicule présidentiel à inventer ne serait-il pas la CC (le carnage): un véhicule conçu par le peuple pour une poignée de fantaisistes qui vont nous mettre sur la paille s’ils continuent à rouler sur l’or en dilapidant nos maigres deniers.
    « Arrête ton char, Ben Hur, tu roules sur les essieux. »:la phrase du jour à méditer aujourd’hui à l’Assemblée Nationale. La Folle Journée avant la date, celle qui peut se passer de René Martin pour offrir du spectacle, un concert diphonique où on ne joue jamais à guichet fermé.

  4. ton discours Laurent, aussi humoristique qu’il soit , pointe avec acidité et justesse toute la manoeuvre politique de la gauche .
    tout va tres bien madame la Marquise …!
    le gouvernement nous expliquera bientôt que la réduction du déficit à 3% c’est impossible .
    (Il cherche à convaincre d’autres partenaires Européeen d’aller dans cette voie). puisque de toute façon c’est la droite qui a creusé le trou alors ce n’est pas à eux de le « reboucher  » .
    quel courage politique ! C’est la fuite sur toute la ligne .(y compris des investisseurs d’ailleurs !)
    sauf pour aller faire la guerre au Mali avec des chars d’assaut et des mirages contres des voyous avec des fusils mitrailleurs .la démonstration est probante mais le problème est loin d’être réglé .
    Mais pendant combien de temps encore nos compatriotes vont accepter de se faire materner en écoutant des comptines ?
    bien entendiu , c’était prévisible,les médias modèrent toute la grogne qui enfle à la base .
    je fais pourtant la prévision que malheureusement à la fin 2013 la courbe du chomage ne sera pas inversée comme l’a promis le président .
    sauf peut être en rajoutant encore 200000 emplois subventionnés
    Alors quelle sera l’excuse cette fois .
    il sera de plus en plus difficile de tout mettre sur le dos du prédécesseur .
    réponse en 2014 ??

  5. Savoureuse intervention. La vision de l’avenir… une qualité en voie d’extinction. Jeter l’argent par les fenêtres tant qu’on peut encore y aller. Mais la fête ne laissera pas forcément présager des lendemains qui chantent, et il serait temps d’avoir un tant soit peu le sens des responsabilités.

  6. Saint Thomas d’Aquin n’écrivait-il pas:
    « Nous valons ce que valent nos joies. »?
    C’est exactement le message qu’il faut adresser à tous ceux qui ne cessent de gémir sur ceci, sur cela, en les encourageant à patienter, quatre ans…. encore, même s’ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes d’avoir confondu les genres et de persister dans ce sens.
    Quel plaisir de retrouver Grand Braquet, Bepe, Appel à la révolte…., les fidèles du blog de Laurent, et, plus que tout autre, Jocelyn, naturellement!
    Bonne nuit, les amis! Pom, popopom, pom, pom.

  7. Je suggère la méditation sur un bon livre de Roland Gori, La Fabrique des imposteurs

     »
    L’imposteur est aujourd’hui dans nos sociétés comme un poisson dans l’eau : faire prévaloir la forme sur le fond, valoriser les moyens plutôt que les fins, se fier à l’apparence et à la réputation plutôt qu’au travail et à la probité, préférer l’audience au mérite, opter pour le pragmatisme avantageux plutôt que pour le courage de la vérité, choisir l’opportunisme de l’opinion plutôt que tenir bon sur les valeurs, pratiquer l’art de l’illusion plutôt que s’émanciper par la pensée critique, s’abandonner aux fausses sécurités des procédures plutôt que se risquer à l’amour et à la création. Voilà le milieu où prospère l’imposture !

    Notre société de la norme, même travestie sous un hédonisme de masse et fardée de publicité tapageuse, fabrique des imposteurs. L’imposteur est un authentique martyr de notre environnement social, maître de l’opinion, éponge vivante des valeurs de son temps, fétichiste des modes et des formes. L’imposteur vit à crédit, au crédit de l’Autre.

    Soeur siamoise du conformisme, l’imposture est parmi nous. Elle emprunte la froide logique des instruments de gestion et de procédure, les combines de papier et les escroqueries des algorithmes, les usurpations de crédits, les expertises mensongères et l’hypocrisie des bons sentiments.

    De cette civilisation du faux-semblant, notre démocratie de caméléons est malade, enfermée dans ses normes et propulsée dans l’enfer d’un monde qui tourne à vide. Seules l’ambition de la culture et l’audace de la liberté partagée nous permettraient de créer l’avenir. »

  8. « Une démocratie sans valeurs se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois comme le montre l’histoire. »

    Merci Bienheureux Karol Józef Wojtyła.

    Ce sera répété, dit et redit, jusqu’à ce que ce soit compris….!

Les commentaires sont fermés.