Mariage pour tous…l’impossible débat

L’Assemblée Nationale a terminé la première lecture du texte instaurant le mariage pour tous. Mardi, le texte sera voté en séance avant d’être transmis au Sénat.

En réalité, ce texte n’autorise pas le mariage pour tous car il reste dans le Code Civil un certain nombre d’interdictions liées notamment à l’äge ou à la parenté.

Ce texte ouvre le mariage aux personnes de même sexe. Il le fait au nom de l’égalité.

Mais il permet aussi l’adoption simple et plénière aux couples homosexuels. Il le fait en niant l’altérité, c’est à dire la réalité biologique qui fait qu’un enfant a un père et une mère.

Même si les espérances de certains dans la procréation médicalement assistée ou la gestation pour autrui font craindre le pire pour l’avenir.

En fait, et les débats parlementaires l’ont montré, il ne pouvait y avoir aucun rapprochement entre les « pour » et les « contre » car on oppose deux notions qui n’ont rien à voir.

L’égalité, c’est que chacun ait les mêmes droits et devoirs. Notion subjective, et notre histoire le montre, qui n’est jamais achevée.

L’altérité, ici, le fait qu’un enfant ait un père et une mère, est une réalité objective, scientifique.

Le problème n’est pas de savoir si deux hommes ou deux femmes peuvent élever un enfant. Cela arrive pour des tas de raisons. Mais on ne peut nier la réalité de l’altérité.Même l’égalité ne peut la supprimer. C’est comme si l’on cherchait à nier les diffférences entre les hommes et les femmes. Certes, chacun de nous porte en lui un côté masculin et féminin ce qui a inspiré à MICHELET, cette belle formule : « J’ai les deux sexes de l’esprit ».

Mais l’égalité ne pourra jamais supplanter ou faire disparaître l’altérité et inversement! En ce sens, le débat était impossible.
Dans quelques jours, les sénateurs arriveront-ils à prouver le contraire?

A suivre. Il ne faut jamais désespérer de l’avenir!

 

Partager :

Auteur/autrice : Laurent DEJOIE

Laurent DEJOIE Notaire Président de l'Association du Notariat Francophone Vice-président du Conseil Régional des Pays de la Loire

7 réflexions sur « Mariage pour tous…l’impossible débat »

  1. L’impossible débat ?
    Mais ce débat s’est transformé en une énorme farce
    Alors qu’au début on avait des députés de tous partis qui développaient des idées sur le thème du mariage pour tous, on en est arrivé à un point de ridicule tendant à avancer des arguments d’une subtilité excessive, sur la suppression des belles-mères !
    Alors pour la haute tenue des débats , vous repasserez.
    Les maladresses et les hésitations sur la PMA ont crée la pagaille à l’Assemblée Nationale. D’ailleurs l’opposition ne s’est pas privée pour enfoncer le clou.
    Mais comme on a pu le dire et penser, que le gouvernement faisait diversion avec ce texte de Loi, pour éviter de parler des vrais problèmes qui intéressent le quotidien des Français, l’omniprésence de Christian JACOB, président des députés UMP, qui a porté la voix de l’opposition,n’était-elle pas aussi un moyen de ressouder le groupe après les évenements récents entre COPE et FILLON ?
    Vous avez dit impossible débat ?
    Mais c’est criant. Alors que les mots PMA et GPA ne figurent pas dans le texte de Loi, ils ont été employés autant de fois que le mot mariage , lequel est pourtant le nombril du texte en débat !
    Il a fallu que ce soit Jean Marc AYRAULT, en déplacement au Cambodge ! qui tente de mettre un terme à la confusion générale en disant : »qu’il y aura bien , avant la fin de l’année, un projet de loi sur la famille, qui comprendra des dispositions sur la PMA, une fois que le Comité d’Ethique se sera prononcé »
    La conclusion ,je la laisse au député Bruno Nestor AZEROT ( Groupe Démocrate Républicain)
     » Ce texte ne donnera pas une liberté supplémentaire, il fragilisera le délicat édifice sur lequel se sont construites nos sociétés…. ».
    Alors maintenant vogue le texte vers le Sénat ,lequel risque d’avoir une position plus politisée que de fond, la gauche n’étant pas toujours majoritaire dans certains votes, au sein de cette noble Assemblée…

  2. Le mariage pour tous est l’arbre qui cache la forêt: voilà pourquoi il y a manifestation d’opposition dès à présent. Le PACS était l’arbrisseau qui laissait entrevoir l’arbre « mariage pour tous ». Il faut anticiper, être visionnaire, face à la turbulence de ce monde qui part en vrille.
    Oui, il va y avoir déchirement, lorsque, d’instinct, l’enfant voudra connaître qui est son père, qui est sa mère. C’est naturel de savoir de qui l’on vient.
    Il faudrait interroger les travailleurs sociaux sur ce volet, ceux qui travaillent aux côtés de tous ces jeunes meurtris par leur perte d’identité. Il y aura des suicides chez cette jeunesse « dénaturée », en quête d’existence.
    Cette belle loi et celles à venir leur prépare ce droit-là. Quel cadeau, Mesdames et Messieurs les Députés, Mesdames et Messieurs les Sénateurs.

    Les travailleurs sociaux se taisent, tout comme les féministes.
    Vendre son corps….? Mais quelle horreur!
    Quelle femme peut accepter celà? Mis à part une poignée de cruches qui font poids sur l’opinion des faibles sous prétexte qu’elles ont pondu un livre, à condition, évidemment, que ça ne les concerne pas directement. Après avoir vendu père et mère, vendraient-elles leur corps?
    C’est simplement monstrueux.

    Quel homme, digne de ce nom, peut laisser faire cela?
    L’homme, qui aime tant la femme, s’exposera-t-il enfin pour faire entendre sa voix, comme ce député socialiste qui ose dire tout haut ce que tant d’autres pensent tout bas? Restons-en convaincues,oui, Mesdames, à condition de demeurer nous-mêmes femmes, gracieuses, aimantes et maternelles, à distance de tous ces « chiens de garde » qui « portent la culotte ».

    Les hommes sont à plaindre: rien de bien sensuel, rien de bien séduisant, chez celles-ci qui les ont à leur botte, leur mènent la vie dure et décident à leur place.
    Pas étonnant que les hommes préfèrent les hommes…. Il y a en effet de quoi avoir peur, quand on est un homme vertueux, des cerbères de l’Elysée qu’Héraclès n’aurait de cesse de dompter.

  3. Yanou, avec tout le respect que je vous porte je ne partage pas votre vision des choses.

    La société évolue et elle a toujours évolué. Que les femmes puissent faire de la politique et décider sont une bonne chose. Que leur champ d’action ne se limitent pas à la cuisine et aux couches culottes également.

    Que les hommes qui aiment les hommes ou les femmes qui aiment les femmes ne puissent pas être considérés comme des personnes malades et marginales aussi. Vous évoquez la Grèce Antique, je ne vous ferai donc pas de dessin concernant certaines pratiques initiatiques courantes à cette époque.

    En revanche, qu’on substitue les intérêts de l’enfant aux caprices égoïstes des adultes, que l’on considère une femme comme un organe à louer, là sont bien les problèmes où nous pouvons nous entendre.

    Dieu est très présent dans vos paroles tout comme les notions d’enfer et de paradis… Sans être un laïcard, je crois que la dimension religieuse ne doit pas interférer dans le débat public. La foi est une chose personnelle qui peut servir à guider son esprit et tenter d’aimer son prochain sans le juger et non répandre la haine et diviser.

  4. Récupéré sur le web …. « Le mariage pour tous »
    Une supercherie linguistique doublée d’un mensonge.

    Dans le concert des arguments développés par les « pour » et les « anti » mariage gay, il est une voix qu’on n’a jamais entendue : celle de la langue française.
    J’ai toujours attaché une grande importance à la valeur des mots. Choisir le mot exact, le « polir sans cesse » comme disait Boileau, c’est à la fois s’assurer qu’il exprime parfaitement ce que l’on veut dire mais c’est aussi s’assurer que l’on sera bien compris de son auditoire.
    La polémique que suscite le projet de loi sur le mariage gay offre un bel exemple de cette dilution de la pensée dans le brouillard d’une terminologie approximative. A force de triturer les mots dans tous les sens, les mots n’ont plus de sens et l’opinion déboussolée y perd son latin. Les slogans réducteurs répercutés par les médias ne font qu’entretenir la confusion au point qu’on a parfois l’impression d’avoir perdu le sens commun.

    Prenons quelques exemples :
    Premier exemple : La notion de « couple » homosexuel est-elle adaptée ? La réponse est non.
    Si l’on se réfère à la terminologie du « Bon Usage », l’assemblage de deux éléments de même nature ne constitue pas un « couple » mais une « paire ». Ainsi, on dira une paire de ciseaux, une paire de lunettes et non un couple de ciseaux ou un couple de lunettes. Il en est de même pour les êtres vivants. Deux boeufs assemblés sous le même joug forment une paire de boeufs et non un couple de boeufs. Deux jumeaux de même sexe constituent une paire de jumeaux et non un couple de jumeaux. On pourrait multiplier les exemples.
    La langue française nous indique clairement que la notion de « couple » repose sur un principe de différenciation et d’altérité. Le couple, c’est « un homme et une femme unis par des relations affectives, physiques » (Robert 2012). La prise en compte de la fin de la définition ne doit pas faire oublier le début. La distorsion sémantique à laquelle on s’adonne chaque fois qu’on évoque un « couple » homosexuel crée une confusion dommageable que rien ne peut justifier, pas même une évolution des moeurs. Il s’agit bien ici d’appeler un chat « un chat »

    2ème exemple : qu’est-ce qu’un parent ?
    La reconnaissance officielle du « couple » homosexuel entraîne nécessairement – tout le monde le sait – une modification du Code Civil. La disparition des mots « père » et « mère » au profit de la notion de « parent 1 » et « parent 2 » n’est en fait qu’une supercherie linguistique doublée d’un mensonge puisque le mot désigne étymologiquement les deux personnes (père et mère) qui conjointement sont à l’origine de toute naissance. En latin, le verbe parere veut dire « engendrer » pour le père, et « enfanter » pour la mère. Comment peut-on expliquer à un enfant que ce mot de « parent » (quel que soit son numéro) s’applique à une personne qui est totalement étrangère à sa naissance, un clandestin en quelque sorte ? La loi peut-elle cautionner ce mensonge ?

    Ces deux exemples suffisent à démontrer que la terminologie avancée par les partisans de la loi n’est qu’un écran de fumée destiné à masquer une stratégie plus sournoise que les récentes manifestations viennent d’ailleurs de confirmer. Il semble en effet que les partisans du « mariage pour tous » se soient déjà engouffrés dans une brèche : l’incohérence du projet de loi :
    – Une incohérence interne à la loi : un « couple » homosexuel est par définition stérile. Il est donc logique que les homosexuels aient recours à des artifices s’ils veulent avoir des enfants. C’est le sens de leur revendication première : le droit à l’adoption, baptisé outrageusement « droit à l’enfant ». Le projet de loi prévoit cette disposition mais interdit la PMA (procréation médicalement assistée pour les femmes) et la GPA (gestation pour autrui pour les hommes, c’est-à-dire le recours possible à une mère porteuse). Comment justifier cette contradiction alors que la loi du « mariage pour tous » est présentée comme une extension des droits ?

    Les récentes manifestations des partisans du mariage ont clairement démontré que les homosexuels entendaient s’appuyer sur cette contradiction pour pousser plus loin leurs exigences. Sur cette question, on note les premiers signes d’un fléchissement de la part des promoteurs de la loi. Le recours à la PMA, exclue dans un premier temps, pourrait faire l’objet d’un amendement présenté par les députés de la majorité. Cette concession, logique en elle-même, met à nu la vraie nature du débat. Le « mariage pour tous », présenté au départ comme l’objectif essentiel, apparaît de plus en plus clairement comme un simple point de passage, une étape transitoire pour obtenir « in fine » une égalité de droit pleine et entière avec les couples hétérosexuels stériles.

    Comme le droit à l’adoption ne changera pas grand-chose à la situation des homosexuels, vu les réticences de la plupart des états à confier des enfants à des homosexuels, c’est bien sur la PMA et la GPA que se concentre toute la pression. Une fois acquis le droit à la PMA pour les femmes homosexuelles, comment interdire aux hommes, au nom de ce même principe d’égalité, d’avoir recours à la GPA ? Si c’était le cas, il y aurait là une discrimination incompréhensible, voire une injustice, tout à fait contraire à l’esprit même du projet de loi.

    Le piège des slogans
    Il est une autre supercherie linguistique qu’il convient de dénoncer et qui tient au discours même des homosexuels. Pendant longtemps, leur combat a été placé sous le signe du « droit à la différence », droit qui leur a été reconnu par l’ensemble de la communauté nationale avec la création du PACS. Aujourd’hui, le thème du « droit à la différence » a totalement disparu du glossaire homosexuel. Bizarre ! Ce virage à 180 degrés a quelque chose de surprenant et pourtant personne ne s’en étonne. Il est vrai que le slogan « le mariage pour tous » est plus rassurant et plus rassembleur que « le droit à la différence » jugé sans doute trop « clivant » pour employer un terme à la mode, un concept dépassé en tout cas que l’on range sans complexe au rayon des accessoires. Au contraire, « le mariage pour tous » sonne comme un appel à la fête, à la fusion universelle de toute l’humanité, un remake d’ « Embrassons-nous, Folleville », en somme une préfiguration du « paradis pour tous ». Qui peut résister à un tel programme ?
    Malheureusement, cette vision édénique du mariage est en décalage complet avec la réalité des faits. Il est d’abord étrange que le PACS ait eu si peu de succès auprès de la communauté homosexuelle alors que cet aménagement de la législation était notamment prévu pour elle. Et si le mariage présente tant d’attraits, comment expliquer que tant d’hommes et de femmes, de la base jusqu’au sommet de l’Etat, choisissent l’union libre c’est-à-dire le non-mariage ?

    Il est notable également que nombre d’homosexuels vivent leur vie le plus naturellement du monde sans réclamer nécessairement le passage devant Monsieur le Maire. Certains même s’étonnent de ce déchaînement médiatique sur une question qui leur est totalement étrangère.

    Alors, au bout du compte, que penser de tout ce tapage, de tout ce galimatias ?
    Pas grand chose, sinon que derrière ces acrobaties sémantiques ou stylistiques, il y a la volonté de nier une évidence.

    La négation d’une évidence :
    Quel que soit le mode de procréation choisi, la naissance d’un enfant est nécessairement le résultat de la rencontre de deux cellules, masculine et féminine. La différenciation sexuelle est constitutive de l’être humain, même si les choix de vie peuvent ensuite amener certains individus à la vivre différemment. De ce fait, on ne peut admettre qu’une simple évolution des moeurs soit un argument suffisant pour modifier le statut du couple et celui de la famille, tels qu’ils nous ont été transmis depuis les origines de notre civilisation. Les Romains eux-mêmes, qui pratiquaient librement et indifféremment les deux formes de sexualité, n’ont jamais songé à remettre en question ce mode d’organisation de la famille pour une raison très simple mais essentielle : cette structure de la cellule familiale est la seule à garantir la filiation. Grands législateurs (ne pas oublier au passage que notre Code Civil découle directement du Droit Romain), ils ont toujours tenu à préserver ce socle de l’organisation sociale. Quant à l’adoption, très courante à Rome, elle a toujours été soigneusement encadrée par tout un arsenal juridique de manière à préserver l’intégrité des liens du sang.
    De ce fait, l’adoption n’était juridiquement admise que dans le cadre d’une famille déjà constituée et sur le modèle du couple hétérosexuel.

    Jamais deux sans trois :
    Mais il y a plus grave : la stérilité naturelle du « couple homosexuel » induit nécessairement l’intervention d’un tiers de l’autre sexe pour le rendre fécond. Dès lors, l’accès à la PMA ou à la GPA (quelle que soit la procédure adoptée, c’est-à-dire avec ou sans rapport sexuel) conduit à s’interroger sur la nature de ce prétendu « couple » qui ne peut assurer à lui seul son désir d’enfant. Ce qui revient à dire que le contrat de mariage que signeraient deux personnes de même sexe inclut nécessairement l’intervention prévisible d’une troisième personne. Il ne s’agit donc plus d’un « couple » mais d’une « triade », une forme d’adultère biologique accepté et reconnu par la loi. Sans parler des inévitables dérives financières qu’entraînera nécessairement la recherche effrénée de donneurs et de mères porteuses. Dans certains pays, on assiste déjà à des combinaisons multiples où les homosexuels s’adjoignent – pour un temps ou pour longtemps et moyennant finances – le concours d’une ou plusieurs personnes pour mener à bien leur projet. Nous sommes là devant le risque majeur d’une marchandisation de l’enfant et par extension de la vie humaine. L’embryon devient un objet de convoitise assimilable à n’importe quel produit de consommation. Dans un proche avenir, on peut même imaginer l’achat en pharmacie de paillettes de sperme ou d’ovules congelées qu’on pourrait se procurer aussi facilement que la pilule contraceptive ou le Viagra, le tout remboursé par la Sécurité Sociale, au nom de ce « droit à l’enfant » brandi comme un dogme par les partisans de la loi.

    Au terme de cet argumentaire, une conclusion s’impose : Le « mariage » pour quelques-uns est en fait une menace « pour tous » :
    A l’évidence, l’adoption de ce projet de loi fait courir à notre société un danger d’autant plus grand qu’il est paré de toutes les vertus aux yeux du plus grand nombre. Pour employer le langage des internautes, c’est un dangereux « cheval de Troie » qu’on introduit dans la législation française. « Malheureux citoyens, quelle folie est la vôtre ! » s’écriait Laocon en voyant les Troyens disposés à introduire ce cheval maudit dans les murs de leur ville (Enéide, II, 42).
    Abandonné sur la plage, ce cheval imaginé par Homère avait tous les attraits d’un cadeau des dieux. Les Troyens sont restés sourds à l’avertissement de Laocoon. Ils ont fait mieux. Pour faciliter l’entrée du cheval dans la ville, ils n’ont pas hésité à abattre une partie de leurs murailles.
    On connaît la suite ! …
    Il est vain d’imaginer qu’on puisse contenir toutes les dérives inhérentes au projet de loi tel qu’il est présenté aujourd’hui. C’est bien sur contre la notion même de « mariage pour tous » qu’il faut se battre et résister. Si cette digue saute, le risque de submersion est hors de tout contrôle.

    Daniel Godard
    Professeur de Lettres Classiques

    PS: Dans le cortège des partisans de la loi « le mariage pour tous », il y avait un slogan intéressant : « UNE PAIRE DE MERES VAUT MIEUX QU’UN PERE DE MERDE » Si l’on accepte de faire l’impasse sur le caractère outrancier et injurieux du propos, ce slogan est une aubaine ! Pour la première fois, l’union de deux femmes est reconnue comme une « paire » et non comme « un couple » J’y vois la confirmation (involontaire) de mon analyse du mot « couple » Les arguments en faveur du mariage homo s’effondrent d’un coup devant cette évidence. Merci à celui ou à celle qui est à l’origine de ce slogan lumineux et providentiel !

  5. Merci cher Jocelyn pour cette invitation au dialogue.

    Nulle haine, nul jugement, ni division dans mon propos, pas plus que dans les préceptes de l’Eglise catholique, mais un simple constat à l’adresse d’une société déboussolée.
    Le mariage n’est pas, en son fondement, un dogme de l’Eglise. Cet amalgame, ce raccourci est tellement arrangeant pour les Christophobes, ces bûcherons du désespoir, qu’ils s’en donnent à coeur joie pour faire disparaître l’arbre généalogique, celui dont la dendrochronologie fait remonter l’existence à des millénaires, à un homme, à une femme.

    Quant à mes amis homosexuels, c’est avec eux que je partage ces qualités qui nous font aimer l’Art et les Belles Lettres, qualités et bonnes manières transmises par un père et une mère aimants et attentifs, parents auxquels ils vouent, comme moi, un amour incontestable. Mais vivement que cessent ces débats qui doivent, mine de rien, sévèrement les faire souffrir….

    La France de la contraception et de la procréation, cette experte du grand écart, va-t-elle enfin se décider à donner du travail aux femmes aussi pour que chaque enfant puisse manger à sa faim?

    Une femme à la tête d’une entreprise? Bien sûr que je suis pour, cher Jocelyn, puisque c’est mon cas.

    Je dirige depuis trois décennies une PME où j’ai en charge la gestion du budget, les études de marchés, le contact avec les fournisseurs,les approvisionnements, le contrôle et la qualité des produits,l’hygiène,la sécurité, la formation, les ressources humaines…. Je me déplace souvent, d’une chambre à une autre, sans notes de frais, sans l’assurance de pouvoir dormir.

    Eh oui, je suis mère de famille et les 35 heures, je ne connais pas, mais j’ai une société qui affiche un bilan positif, malgré la crise!

  6. Jocelyn, bonjour, en ce Mardi Gras!

    Sans doute vous interrogerez-vous sur le domaine d’activité de ma PME?
    Il s’agit d’un concept tout à fait moderne,centré sur l’évènementiel, la mode, les arts de la table, l’ameublement, les saveurs, les beaux livres, les objets rares, dans un univers tès raffiné, aux touches très personnelles, très affirmées. Un univers qui développe le mécénat, prête ses murs aux artistes contemporains et accueille ses hôtes sur fond de musique acoustique, sur une large amplitude horaire. Unplugged et plasticiens font ici, à la table d’un amphitryon toujours un peu décalé, excellent ménage. En journée, des ateliers sont proposés aux enfants et un café philochart reçoit leurs aînés. Un accueil de nuit réservé aux hôtes fidèles, venus de loin, leur offre le repos dans un décor cozy.

    A l’heure du radian, nous sommes loin de la conception médiévale de la femme au foyer, corvéable à souhait, conception figée dans l’esprit de ceux qui refusent d’évoluer. Ne soyez pas de ceux-là, Jocelyn. Vous êtes si jeune, si moderne, en apparence. Soyez précurseur: constatez comme cette orientation commence à plaire aux bobos et admettez qu’ils sont de plus en plus nombreux les papas qui se ruent vers le congé parental. N’ont-ils pas raison, puisque les femmes vont se « libérer au travail  » comme elles disent. Mais au fond, est-ce bien le cas? Tout permet d’en douter puisqu’être enceinte devient un délit au travail. Hélas, notre pays est trop pauvre pour leur laisser le choix, trop peu innovant, trop rétrograde, pour permettre aux jeunes parents de soulager les crèches bondées en prenant en charge -s’ils le souhaitent, bien sûr- la croissance de leurs petits trésors. Parce que ce serait leur faire offense que de réduire les enfants à leurs besoins naturels. Un bébé ne se résume pas en une couche-culotte et développer le goût chez un adolescent c’est bien plus qu’en faire un gourmet, c’est lui apprendre à goûter aux joies du partage avec ses commensaux.

    Quel modèle irons-nous glaner ailleurs, alors que nous avons tout sur notre parc français?

  7. Bien sûr, Jocelyn, que dans votre analyse du sujet vous êtes à distance de toutes ces digressions sans fondement et je respecte absolument votre propos.

    « Le Meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, est-ce donc cela le livre de chevet de nos dirigeants?

Les commentaires sont fermés.