Hier à VERTOU et dans beaucoup de communes de France était commémoré le 8 mai 1945. Ce jour est dédié à la mémoire et à l’hommage. Pourtant quand on écoutait la radio ou lisait les journaux peu de place était faite à la mémoire et à l’hommage. Les bouchons sur les routes ou le coût des jours fériés et des RTT pour l’économie absorbaient les médias!
Ce 8 mai, on commémorait pourtant la fin du 3ème conflit avec l’Allemagne en moins d’un siècle, la fin d’une guerre mondiale et la fin d’une idéologie terrifiante et destructrice : le nazisme.
Et tout cela grâce aux combattants sur tous les continents, grâce aux résistants et plus largement à toutes les victimes, des dizaines de millions, qui ont donné leur vie pour notre liberté.
On pouvait aussi hier, en France, rendre hommage aux survivants, qui ont reconstruit la France. Ils prirent conscience d’un monde nouveau.
Ni conservateurs, ni révolutionnaires, mais animés d’un idéal où la solidarité n’excluait pas la reconnaissance du mérite, où l’égalité pouvait se conjuguer avec la hiérarchie, où la liberté coexistait avec le respect de l’autre.
Au cœur de la crise que nous vivons, qui est autant une crise de civilisation qu’une crise économique, cet idéal serait bien utile!
Ces survivants eurent aussi le courage de renouer des liens d’amitié avec l’Allemagne. Ceux qui aujourd’hui, pour masquer leurs propres turpitudes, critiquent l’Allemagne et sa chancelière, feraient bien de faire attention à ne pas réveiller la germanophobie qui a fait tant de mal.
A Paris, le Président de la République commémorait le 8 mai en présence du Président Polonais. Ce pays, que je connais un peu, est un exemple à méditer. Dévasté par la barbarie nazie, puis par la barbarie communiste, il a fait le choix de l’Europe. Un choix de raison et exigeant mais tourné vers l’avenir. Là aussi, que les anti-européens prennent garde. Leurs critiques ne doivent pas masquer nos propres insuffisances notamment dans les réformes indispensables dans le monde nouveau au sein duquel nous évoluons.
Le 8 mai pouvait hier servir à réfléchir à tout cela. Et puis, il restait le Jeudi de l’Ascension, trace visible des origines chrétiennes de notre pays, pour que chacun se repose : les chrétiens mais aussi les athées pour une fois peu critiques sur un jour de repos aussi peu laïc!