PARITE

Le Conseil des Ministres de ce matin a adopté un projet de loi instaurant une obligation de parité hommes-femmes dans les exécutifs municipaux et régionaux. A VERTOU ce qui va devenir une obligation est une réalité depuis 2001.

Le Conseil des Ministres de ce matin a adopté un projet de loi instaurant une obligation de parité hommes-femmes dans les exécutifs municipaux et régionaux. A VERTOU ce qui va devenir une obligation est une réalité depuis 2001.

Depuis 2001, les maires-adjoints sont au nombre de dix : cinq femmes (dont la la première adjointe) et cinq hommes. Les délégués vertaviens au Conseil Communautaire de NANTES METROPOLE, au nombre de quatre, sont deux hommes et deux femmes. Cela s’est fait assez naturellement.
Il faut dire qu’en 1995, en dehors de toute obligation, le Conseil Municipal comptait 40% de femmes (la loi imposant la parité dans les conseils municipaux ne s’est appliqué qu’à partir de 2001).
Sans doute à cause de cela, je me pose toujours la question de savoir s’il est bon de légiférer dans ce domaine.
M’appuyant sur l’expérience de VERTOU, j’ai tendance à penser que l’on peut parvenir à l’objectif recherché sans imposer de quotas.
Mais la pratique actuelle montre que cet objectif de parité n’est atteint de manière plus générale que par la contrainte et qu’aujourd’hui les exécutifs ne traduisent pas la parité existant dens les assemblées.
La loi semble donc un mal nécéssaire. Qu’en pensez-vous?

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Auteur/autrice : Laurent DEJOIE

Laurent DEJOIE Notaire Président de l'Association du Notariat Francophone Vice-président du Conseil Régional des Pays de la Loire

9 réflexions sur « PARITE »

  1. Ce qui se passe à Vertou depuis plusieurs années montre bien qu’il n’est pas nécessaire de légiférer .
    Encore une fois, et dans ce domaine là aussi, gardons nous de tout dispositif obligatoire.
    Arrêtons de réglementer la moindre de nos activités !
    Certes, cela rassure et donne bonne conscience. Pour quel résultat ?
    Est-ce qu’enfin un jour on comprendra ce qu’est la liberté dans ce pays ?
    Est-ce si difficile d’être intelligent ?

  2. Entièrement d’accord avec Pat, je trouve dommage qu’il faille légiférer sur tout faute de pouvoir raisonner en bonne intelligence. C’est un problème qui a déjà été évoqué sur ce blog. On fait des lois en veux-tu, en voilà, sans trop se poser de question. C’est un engrenage risqué. Bientôt il faudra composer une assemblée en fonction de la couleur de peau, du handicap, du sexe, des orientations sexuelles… De quoi s’arracher les cheveux pour un Maire qui veut composer la liste de ses conseillers municipaux !!!

  3. Pourquoi effectivement légiférer sur une parité qui devrait être naturelle et spontanée ?
    Simplement parce que, aux plus hauts niveaux de responsabilité, la société est encore gérée, globalement, par les hommes qui ne se préoccupent pas suffisamment des emplois du temps des femmes travaillant, ayant des enfants, désireuses de s’impliquer dans la vie locale, désireuses tout simplement de vivre selon leurs envies.
    Je pense que si les femmes étaient plus nombreuses à des postes à responsabilité d’autres moyens seraient mis en place pour les rendre disponibles. Elles penseraient sûrement, entre autres, à revoir le statut de l’élu ! Il s’agit d’une autre discussion !
    Il y a une exigence à cela : elles doivent être compétentes, convaincantes et déterminées. Elle sauront alors trouver des moyens pacifiques pour faire changer les choses et être écoutées par….. les hommes bien sûr ! La nouvelle génération est dans ce concept de vie et c’est prometteur pour l’avenir.
    Dans notre commune le problème ne s’est pas posé car depuis longtemps, bien avant 1995, le Maire de Vertou, Luc Dejoie, avait su faire confiance aux femmes qui voulaient s’engager et cette dynamique perdure encore aujourd’hui.
    Merci Messieurs les Maires de Vertou !

  4. Désolé Messieurs! Mais en la circonstance , cette loi qui date du 06 juin 2000 est bonne et nécessaire . Permettez moi ce petit rappel : en ce qui concerne les élections municipales, le nombre de femmes élues est passé de 25,7% en 1995 à 47,5% en 2001 dans les communes de plus de 3 500 habitants mais seulement 6,7% d’ entre elles occupent la responsabilité de maire. Encore beaucoup de chemin à faire pour qu‘une démocratie représentative soit représentative .
    Bien sûr , il est toujours regrettable de passer par des mesures contraignantes pour faire évoluer notre société où pour bien vivre , il est essentiel que chacun prenne conscience de l’autre et le respecte comme tel avec ses différences que sont l’appartenance ethnique, la race, le sexe ou l’orientation sexuelle, le rang social , l’âge , le handicap. Justement, sans la loi , quand serait-il de l’intégration des handicapés ?
    Mais la loi n’est pas toujours respectée et elle s’est octroyé un échappatoire en prévoyant la sanction financière en cas de non respect (celle dont il est question aujourd’hui prévoit d’augmenter de 50 % les pénalités pour le financement public des partis). Qu’importe, les vieux mâles ne laisseront pas leur place pour autant ou alors ; ce sera peut-être ça …..la rupture tranquille.

  5. Claude n’a pas tort et on ne peut pas aller contre les chiffres. Bien évidemment, entièrement d’accord sur les notions de respect de l’autre, de tolérance, d’intégration… Seulement, quand je parle d’engrenage risqué, je parle aussi de dérives… De quelle façon définir le handicap, le niveau ou rang social, l’ethnie, l’orientation sexuelle… Ce ne sont pas toujours des critères visibles. Chaque personne est différente et je trouve un peu délicat d’aller coller des étiquettes en disant à Aziz qu’on l’a choisi non pas pour son mérite mais parce qu’il est Algérien ou à Pierre qu’on ne la pas engagé pour ses talents de juriste mais parce qu’il a une sclérose en plaques qu’il a jusqu’alors réussi à dissimuler publiquement et qu’accessoirement il se débrouille bien dans son domaine. Il ne faut pas, pour ma part, aller trop loin dans les lois et dans les critères de sélections. Les propos déplacés de Georges Frêche sur les joueurs de l’équipe de France le démontrent. Si Patrick Vieira est meilleur que Franck Ribery, pourquoi choisir Ribery par exemple ?

  6. Je ne sais pas s’il faut légiférer et imposer en la matière. Mais je pense que si les femmes en ont véritablement l’envie, les qualités nécessaires et les compétences, alors elles sauront se faire reconnaître et accepter. Si l’on me prouve que, malgré leur talent,cela leur est impossible alors je veux bien qu’on légifère.Je pense qu’il vaut mieux qu’elles soient éventuellement moins nombreuses mais déterminées plutôt qu’à parité mais sans véritable envie. Ce qui est vrai aussi pour les hommes. Ce n’est pas tant une histoire de nombre que de choix et de volonté lesquels peuvent dépendre, commme le dit si bien la 1ère adjointe, de bien des facteurs sur lesquels on pourrait s’arrêter et réfléchir afin d’assurer une véritable équité.

  7. Je ne comprendrai jamais que, dès lors où l’on parle des femmes dans la vie politique ou dans la vie active (professionnelle), on soit obligé de parler de compétences . C’est sûr : il fallait une loi pour lutter contre le machisme .
    Et d’ajouter qu’il faut qu’elles soient convaincantes ! Quelques chiffres encore .
    En ce début du 21ème siècle, les femmes représentent la force économique la plus puissante du marché.
    Les femmes achètent ou influent sur l’achat de 80 % des biens de consommation (51 % des appareils électroniques).
    Les femmes exercent leur influence sur 80 % des décisions en matière de santé.
    L’achat d’une voiture n’est plus un apanage masculin, les femmes achètent 50 % des voitures et influent sur 80 % des ventes automobiles.
    Alors que le marché des ordinateurs était autrefois conditionné par les hommes, un portable sur deux est détenu par une femme.
    Enfin et surtout symbole le plus frappant de la puissance économique, 48 % des investisseurs sur le marché boursier sont des femmes.
    Convaincus ?
    Est-ce qu’il ne suffirait pas tout simplement qu’elles soient plus souvent écoutées et que les partis politiques soient plus ouverts en cherchant à réduire les obstacles qui empêchent l‘engagement des femmes en politique.
    Comme beaucoup, je suis sûr que seule la loi permettra (avec le temps) une égalité politique, donc une représentation plus juste parce qu’incluant à parts égales les deux égales moitiés du peuple. Une représentation plus riche aussi, car dans le même creuset se fonderont idées, pratiques, expériences, langages fondamentalement différents. La parité en politique porte également en elle une dynamique qui devrait s’étendre à toute la société : travail, économie, vie associative. Elle apporte une nouvelle lecture de l’universalisme, mais aussi une symbolique, un nouveau point de départ. Tout reste à faire …..ou plutôt à refaire tant le mâle a fait de mal. (les armes , la planète) .
    Et puis , puisque Jocelyn ouvre le débat plus largement, c’est encore la loi qui aujourd’hui permet de sanctionner (il faut l’espérer) ceux qui comme Mr le Président de la Région Midi-Pyrénées tiennent des propos injurieux envers certaines communautés .La liberté d’expression a ses limites me semble-t-il .
    Quand à la discrimination positive (en évoquant Aziz engagé parce qu‘algérien et qui pourrait en plus souffrir d’ une sclérose en plaques ), ce n’est pas un collage d’étiquettes dont il s’agit mais d’appliquer un principe de promotion de l’égalité, en accordant à certains un traitement préférentiel. Il ne s’agit pas d’identifier qui est différent de qui pour octroyer telle place ou tel job à celui-ci ou à celui là mais de dire si cette différence a nuit à l’égalité des chances et de réduire cette inégalité. L’égalité des chances est compromise par deux phénomènes : des pratiques qui se développent , racistes , sexistes ou générationnelles d’une part et une accentuation des inégalités socio-économiques d’autre part . Et face à ces deux situations, la réponse ne pourra pas être la même.
    C’est un débat passionnant qu’on ne peut poursuivre sur ce blog sauf si Mr le Maire nous y invite et si ce sujet intéresse les citoyens vertaviens ou avant qu‘on ne regrette une prochaine loi qu‘on risque d’appeler celle des quotas.
    Pour aujourd’hui, j’ai sans doute été trop long.

  8. Cela ne me semble pas une bonne idée de vouloir absolument reglementer ce genre de chose. Les quotas, quel qu’ils soient, et même si l’idée de départ est généreuse et part d’une bonne intention, sont suspects. Où va-t’on si la moindre embauche, la moindre assemblée, se doit de respecter des quotas ? (et donc soumise à moults vérifications avant d’être approuvée). Et où s’arreter ?? Les femmes, les races, les tranches d’age ? A quand les tailles, les poids, les lunettes, les grandes oreilles ???

    Il me semble qu’on se heurte à un mal français qui est de faire des lois pour tout, un cartésianisme à tout prix bien loin du pragmatisme anglo-saxon qui pourtant a l’air de donner des résultats lui aussi.

  9. Je suis français mais d’origine haitienne. La loi française protège les faibles. Je ne lui demande rien, je vais me battre tout simplement en sachant que ce sera vraisemblablement plus difficile pour moi mais, je pense être de taille et poids normaux , je ne porte pas encore de lunettes et je ne regarde donc pas si mes oreilles ont le profil adéquat
    pour pouvoir en chausser plus tard. Pour d’autres parties de mon anatomie, et après les déclarations de Mr Pascal Sevran à propos de la "b… " des noirs et la nécessité de stériliser la moitié de la planète,
    j’ en appelle à la loi pour me protéger. D’ avance merci aux législateurs et l’espoir que Mr Sarkozy se débarasse vite de ces soutiens écoeurants.

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