L’insertion professionnelle des jeunes

Surfant sur la vague anti-CPE de l’automne 2005, certains candidats n’hésitent pas aujourd’hui à alimenter un discours alarmiste sur l’insertion des jeunes dans la vie active. Si le problème des jeunes sans qualification reste lui bien réel, l’analyse globale mérite en revanche d’être largement nuancée.

Surfant sur la vague anti-CPE de l’automne 2005, certains candidats n’hésitent pas aujourd’hui à alimenter un discours alarmiste sur l’insertion des jeunes dans la vie active. Si le problème des jeunes sans qualification reste lui bien réel, l’analyse globale mérite en revanche d’être largement nuancée.

Je vous invite ainsi à reprendre l’étude réalisée par le CEREQ (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) qui laisse apparaître les résultats suivants :

– 71 % des jeunes sortis du système éducatif sont titulaires d’un CDI dans les 3 ans, dont 38% dès leur sortie.

– Ce chiffre s’élève à 92 % pour les jeunes issus des écoles d’ingénieurs, 76 % pour les diplômés de Lettres, sciences humaines, d’économie et de gestion, 78 % pour les diplômés des secteurs de la santé et du social, 76 % pour les Bacs techniques.

– Enfin, plus des 2/3 des jeunes titulaires d’un CAP-BEP disposent également d’un CDI trois ans après l’obtention de leur diplôme.

Plutôt que de noircir inutilement le tableau , il conviendrait plutôt de se mettre d’accord sur les priorités, l’essentiel des efforts devant à mon sens porter vers les jeunes sortis du système éducatif sans avoir dépassé le niveau du collège, dont 40 % se retrouvent au chômage après 3 ans.

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Auteur/autrice : Laurent DEJOIE

Laurent DEJOIE Notaire Président de l'Association du Notariat Francophone Vice-président du Conseil Régional des Pays de la Loire

2 réflexions sur « L’insertion professionnelle des jeunes »

  1. Eh oui; il faut bien reconnaître dans les discours et reflexions tenus par nous , Français, ce fond de caractère qui nous caractérise, à savoir: râler sur tout en ne regardant que le coté négatif des choses sans nous mobiliser pour améliorer ce qui ne va pas. Et si un courageux vient à entreprendre pour modifier un tant soit peu les choses établies il reçoit des volées de bois vert et les évolutions possibles sont bloquées par ces gaulois qui craignent de voir le ciel leur tomber sur la tête. Et on voudrait que les politiques aient des idées pour faire avancer les choses, alors qu’ on les bloque dans l’ essai que l’ on pourrait faire des propositions qu’ ils nous font!
    Bon courage , Messieurs et Mesdames de la politique; mais de grace OSEZ et ne faites pas que nous caresser dans le sens du poil!

  2. Les 24% d’étudiants de sciences humaines qui sont sans emploi sont sans aucun doute les historiens et historiennes de l’art…. Il est bien là le malaise de notre pays, avec une Culture en friche. Et pourtant un pays se porte bien quand sa Culture est florissante. Quel désastre.
    Elles sont bien loin les Cours rayonnantes…. Loin derrière? ou devant.
    Le rêve perdure.

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