FAUT-IL LIMITER LE NOMBRE DE REGIONS EN FUSIONNANT CERTAINES D’ENTRE ELLES ?

Le débat sur une éventuelle fusion des régions part d’un constat fréquemment établi : les régions françaises ont un poids économique et démographique plus faible que celui des collectivités de niveau équivalent en Europe .

L’Île-de-France est la seule région française figurant dans la liste des dix premières régions européennes en termes de puissance économique et de population, alors que les régions de la plupart de nos grands voisins (Allemagne, Italie, Espagne) figurent dans cette liste au moins deux fois.

Sur 22 régions métropolitaines, la France n’en compte que deux de plus de 5 millions d’habitants (Île-de-France et Rhône-Alpes), contre cinq Länder allemands (sur 16 au total) et trois provinces espagnoles (sur 17 au total).

Par ailleurs, le fait régional recouvre des réalités très différentes, depuis la région parisienne, très dynamique, jusqu’aux régions les moins bien dotées. En 2007, trois régions françaises (Île-de-France, Rhône-Alpes et PACA) avaient un PIB supérieur à 100 Mds € (533 Mds € pour l’Ile-de-France). A contrario, onze des vingt-deux régions françaises avaient un PIB inférieur à 50 Mds € (7 Mds € pour la Corse).

Le débat sur une éventuelle fusion des régions part d’un constat fréquemment établi : les régions françaises ont un poids économique et démographique plus faible que celui des collectivités de niveau équivalent en Europe .

L’Île-de-France est la seule région française figurant dans la liste des dix premières régions européennes en termes de puissance économique et de population, alors que les régions de la plupart de nos grands voisins (Allemagne, Italie, Espagne) figurent dans cette liste au moins deux fois.

Sur 22 régions métropolitaines, la France n’en compte que deux de plus de 5 millions d’habitants (Île-de-France et Rhône-Alpes), contre cinq Länder allemands (sur 16 au total) et trois provinces espagnoles (sur 17 au total).

Par ailleurs, le fait régional recouvre des réalités très différentes, depuis la région parisienne, très dynamique, jusqu’aux régions les moins bien dotées. En 2007, trois régions françaises (Île-de-France, Rhône-Alpes et PACA) avaient un PIB supérieur à 100 Mds € (533 Mds € pour l’Ile-de-France). A contrario, onze des vingt-deux régions françaises avaient un PIB inférieur à 50 Mds € (7 Mds € pour la Corse).

Selon de nombreux experts, de nombreuses régions françaises n’auraient ni les moyens de mettre en place des politiques efficaces, ni les atouts de compétitivité suffisants. En d’autres termes, elles n’auraient pas la «taille critique». Fusionner des régions serait pour eux une solution pour faire émerger des espaces plus pertinents de développement économique et pour leur donner les moyens de mieux se positionner dans la concurrence territoriale européenne.

On peut penser que des régions françaises plus étendues et moins nombreuses disposeraient d’un poids plus important et pourraient légitimement aspirer à exercer davantage de compétences. A noter d’ailleurs qu’un nombre croissant d’administrations ou de politiques de l’Etat sont déjà organisées à l’échelon interrégional (exemple: zones de défense interrégionales) et que les régions sont aujourd’hui trop petites pour rendre certains grands arbitrages économiques et sociaux entre les métropoles.

Exemples de fusions et de recompositions éventuelles de la carte des régions

  • Haute-Normandie et Basse-Normandie.
  • Aquitaine et Poitou-Charentes.
  • Limousin et Auvergne.

Et dans l’Ouest ? Interrogés (voir Ouest-France du vendredi 13 février – page 7), les élus de l’ouest ne partagent pas tous la même vision des choses. Certains s’accrochent d’abord et avant tout au rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne pour aboutir comme le propose l’association « Bretagne réunie » au redécoupage des 6 régions actuelles en 4 régions (Bretagne – Normandie – Val de Loire – Vendée Poitou Charentes) alors que d’autres souhaiteraient aller encore plus loin dans la fusion pour aboutir à la création d’entités pertinentes à l’échelle de l’Europe. On perçoit déjà que ce redécoupage des régions ne manquera pas de se heurter aux questions identitaires.

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Auteur/autrice : Laurent DEJOIE

Laurent DEJOIE Notaire Président de l'Association du Notariat Francophone Vice-président du Conseil Régional des Pays de la Loire

3 réflexions sur « FAUT-IL LIMITER LE NOMBRE DE REGIONS EN FUSIONNANT CERTAINES D’ENTRE ELLES ? »

  1. C’est lâ que le bât blesse.
    Peut on dans notre civilisation aux egos surdimensionnés dépasser la question identitaire.
    En clair, puis je rester un bon vertavien en appartenant à Nantes Métropole??
    Puis je continuer à me croire Breton, né au nord de la Loire, à 12 kms de la cité Duccale en appartenant à la région administrative ouest?

    Il n’y a guère que les crétins, les obtus, les sans convictions, les ras du bulbe, les cervelles molles qui peuvent croire un seul instant que perdre son intitulé, c’est perdre son âme.

  2. Bien sur qu’il faut regrouper certaines régions. C’est une évidence.
    Exemple : la Normandie – la Haute et la Basse. Et il y en a d’autres.
    Mais ce n’est pas demain la veille. Il y a trop d’intérêts et d’appétits électoraux en jeu.
    Amicalement à tous.

  3. Dans P.O., une information m’a scandalisé.
    250.000 euros de dépenses pour vanter l’action du conseil régional, en période ou chacun des élus socialistes déplore la crise, voilà la démonstration d’un discours à l’envers de l’action.
    Voilà bien, pour moi, une raison pour supprimer à défaut de la structure, au moins la couleur politique de cette institution.
    A chacun de juger et se souvenir du coût de la taxe régionale, annoncée comme devant augmenter de près de 10% au cours de l’année 2009.
    Contribuables à vos porte- monnaie .

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