Réunis en conseil communautaire, nous avions cet après-midi à nous prononcer sur le budget proposé par l’exécutif de Nantes Mtéropole. Un budget pour le moins marqué par une absence de cap et un décalage profond avec le contexte de crise actuel. Pour lire mon intervention, cliquez sur « lire la suite ».
La discussion budgétaire a été largement abordée lors du Débat d’Orientation Budgétaire le 6 Février dernier.
Les propos que j’avais tenus sur les méthodes et le calendrier, et sur le désarroi constaté gardent bien sûr toute leur actualité.
Le budget 2009 est le premier du mandat en cours. Il devrait constituer le signal fort de la politique que Nantes Métropole entend mener jusqu’en 2014. Le budget que vous nous présentez est vraiment un budget de transition. On ne distingue ni les objectifs, ni les priorités. Le paquebot que j’évoquais il y a quelques années n’a plus de cap, pour ne pas dire qu’il est en cale sèche (I).
Ce budget est discuté sur fond de crise : une crise violente et profonde.
Devant les inquiétudes et les angoisses qui se manifestent, le budget d’une collectivité comme la nôtre doit contribuer à limiter les effets de la crise ; il doit montrer, par son volontarisme, qu’il y a – malgré les difficultés – un avenir ; il doit accompagner les efforts de relance du Gouvernement.
En réalité, ce budget est en décalage avec la crise actuelle (II).
I – L’Absence de cap
Le budget d’une collectivité est un acte majeur. Il doit fixer de grandes priorités.
On a plutôt l’impression que l’on est en train de colmater des brèches. La situation financière est tendue pour ne pas dire plus :
- Les dépenses, encore une fois évoluent plus vite que les recettes.
- L’épargne nette est fortement réduite.
- La dette, déjà lourde, continue à progresser (+ 50% d’augmentation entre 2003 et 2009).
- Les marges fiscales sont nulles : le versement transport et la taxe professionnelle sont au maximum.Du coup, on ne voit pas où l’on va. Cela se vérifie sur nos grandes politiques communautaires :
Le Transport
Le débat a eu lieu tout à l’heure. Mais je rappelle tout de même que l’on repousse à plus tard les choix et que la hausse des tarifs semble plus éponger le passé (ou le passif) que préparer l’avenir.
Le Logement
La réorientation profonde du prêt à taux zéro ne peut plus mal tomber au moment où l’Etat double son enveloppe. Vous dites que le prêt à taux zéro est victime de son succès, Va t’on se plaindre de voir nos concitoyens accéder à la propriété ? L’accession à la propriété est une aspiration profonde des gens. On sait aussi que c’est un remède à la précarité. Cela permet enfin – par le parcours résidentiel – d’augmenter l’offre de locatif social.
L’Environnement
Encore une fois, le succès du tri sélectif nécessite des investissements dans les déchetteries par exemple.
La Gestion de la Proximité
La proximité que nous avons tous voulu est une marque de fabrique de Nantes Métropole. Je vous le concède d’autant plus facilement que tous les maires y ont contribué. Si le budget manque d’objectifs, il y a un domaine où le flou devient net. La remise en cause des politiques de proximité semble se dessiner.
Bien évidemment il faut une discussion entre Nantes Métropole et les communes sur les dépenses d’espaces publics, et chacun est – j’en suis sûr – prêt à faire des efforts. Mais il y a beaucoup de retard dans la mise au point de la (P.P.I.) Programmation Pluri-annuelle des Investissements et dans les contrats de co-développements.
Plus grave, les réorganisations en cours au bénéfice du siège, inquiètent les élus, les citoyens et le personnel de Nantes Métropole.
Les Conférences Territoriales qui ne sont que des lieux d’échanges vont-elles se substituer à nos dix pôles ?
Le mouvement de fusion qui s’initie sur 2 pôles nantais va-t-il s’étendre ?
Les pôles vont-ils devenir de simples antennes techniques, sans pouvoirs ni moyens ?
Si c’est le cas, c’est non seulement un recul, mais c’est une erreur de calcul.
Un recul par rapport aux fondamentaux de la création de notre Communauté Urbaine. Une erreur de calcul parce que – loin de faire des économies – l’abandon même partiel de la proximité entraîne des dépenses supplémentaires, tant il est vrai que dans beaucoup de domaines, c’est par la connaissance du terrain que l’on peut avoir une gestion fine des problèmes.
Plus généralement ce budget ne révèle pas la maturité de Nantes Métropole que l’on se plaît ici ou là à évoquer. C’est plutôt la crise d’adolescence.
La reprise en main du fonctionnement qui se met en place en est un aspect. Que l’on corrige les erreurs du passé – qui pour partie nous ont conduits là où nous sommes, soit !
Mais encore une fois, il faut donner un sens à une politique. Il faut qu’elle soit partagée entre les communes de l’agglomération. Il faut qu’elle soit comprise par nos concitoyens.
Je vous fais une proposition :
« Faisons un Grenelle de la Métropole pour mettre à plat les choses et donner une direction à notre action, en évoquant tous les projets et les grandes politiques »
Ce budget est discuté sur fond de crise, et il semble en décalage avec cette crise.
II – Un Budget en décalage
Au moment où les plans de relance se mettent en place, y compris dans notre région (81 millions d’Euros), il faut donc être volontariste.
Je ne dis pas qu’il ne se fait rien cette année. Mais après les dépenses déjà juridiquement engagées et celles liées à l’entretien, il ne reste plus beaucoup pour l’investissement.
Certes on achète le siège pour 30 millions d’Euros, au titre de l’optimisation financière et fiscale. Il est vrai que ce loyer était plus élevé que l’estimation qu’avaient faite les Domaines, à l’époque. Le passé nous rattrape encore.
Ce type d’investissement – s’agissant d’une construction déjà achevée – est peu productif et gonfle un peu le budget.
Non productif, sauf à considérer que l’on va récupérer rapidement la TVA, grâce au dispositif que le Gouvernement a mis en place.
Le Budget 2009 doit contribuer à la relance.
Sélectionnons les projets et les travaux les plus efficaces en matière d’emploi.
Economisons sur des dépenses non productives, ou tout au moins, différons les à des jours meilleurs. De nombreuses collectivités le font.
Chacun connaît l’environnement dans lequel nous évoluons, qu’il soit national ou international. Il est extrêmement difficile. Il faut s’y adapter et s’efforcer ensemble de fixer un cap clair et compris, et de réagir à la crise.
On ne voit pas ni ce cap, ni cette réaction, et par conséquent nous nous abstiendrons sur ce budget.
Votre intervention, vos questions, vos propositions et vos commentaires me rappellent l’attitude de mon administration d’Etat il y a une vingtaine d’années. Aucune ligne directrice, aucun cap, des budgets pratiquement accordés à la tête du client, sans politique bien définie, avant que n’arrive un grand Monsieur à la tête de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation : MONSIEUR Benoît Péricard.
Peut-être était-il trop compétent, il était d’ailleurs tout le contraire de ses prédécesseurs décideurs, de sorte que l’on a fait tout pour l’écoeurer en ne valorisant pas son travail, et il a fini par quitter cette administration qui a plus besoin de gens ayant le petit doigt sur la couture du pantalon en se tenant au garde-à-vous,plutôt que de vrais professionnels, même indociles
Oui, cela me rappelle quand nous discutions le budget pied à pied avec nos autorités de tutelle, cela s’appelait alors "le débat budgétaire contadictoire" au cours duquel on s’échinait à défendre nos propositions, c’est-à-dire à faire en sorte de demander plus en sachant que l’on obtiendrait moins, jeu idiot par excellence, mais alors très prisé.
Aujourd’hui ce débat budgétaire a bien évidemment disparu, il ne consiste plus qu’en une grand-messe, avec un seul intervenant qui possède la vérité, puisque seules ses propositions sont les bonnes :"circulez y a plus rien à voir".
Comme vous, j’avais proposé il y a une vingtaine d’annés, non pas un Grenelle, mais à ma modeste place que, mon administratioin et moi , nous jouions le jeu honnêtement, et que nous mettions les choses à plat. De mon côté je m’engageais à ne demander que ce qui était nécessaire au bon fonctionnement de la struture, et dans un même temps mes autorités de tutelle me l’accorderaient afin que nous repartions sur des bases saines et réelles.
Si le Conseil Général de Loire Atlantique en accepta le principe (je me souviens que celui-ci était alors présidé par un certain Monsieur Luc Dejoie) , par contre la réponse de la tutelle d’Etat fut un refus net, et l’on continuat à jouer au chat et à la souris , avant que n’arrive Monsieur Benoît Péricard.
Eh bien, en lisant l’ intervention que vous avez faite face à Monsieur Jean Marc Ayrault, je me dis dis qu’il n’y a vraiment rien de changé sous le ciel politico-administratif, et que nous avons toujours en face de nous des adeptes du dialogue de sourds, pour le bien de tous évidemment…
Encore une fois nous constatons que le roi Jean-Marc, en difficultés pour équilibrer son budget, s’en va rogner sur les dépenses au bénéfice de Nantes et au détriment des communes satellites. Il profite de la crise, dont il a eu une vision bien anticipée n’est-ce pas, pour affecter les produits au remboursement partiel des dépenses précédemment engagées, sans certitude d’y parvenir. Quelle est donc l’augmentation prévisible du ticket de bus?
Quelle est donc cette réorientation du prêt à taux zéro que vous évoquez?
Il semble que le député-maire ait encore localement, comme souligné bien des fois par les blogeurs, une attitude sur son terrain bien différente de celle qu’il affiche à l’Assemblée Nationale.
Et oui, c’était annoncé ! Rien que l’augmentation phénoménale du prix des transports urbains (+ 14% dans Presse Océan pour le ticket, + 11% en moyenne dans Ouest France ! ce matin), est un scandale. Sous prétexte de rattraper l’inflation ! Quel mépris pour ceux, modestes ou utilisateurs vertueux, qui devront s’acquiter en ces temps de crise, d’une hausse aussi considérable. L’équipe dirigée par le Maire de Nantes, va peut être nous expliquer (comme le Pt du Conseil Général, l’avait dit en son temps pour justifier les augmentations des prélèvements) que cela ne représente que 0.06% par jour. Pourquoi ne pas utiliser aussi la seconde, et le centième de seconde comme référence pour "dédramatiser" d’aussi indécentes décisions ?
A Angers, le maire, socialiste lui aussi, a depuis des mois déjà, pris des décisions de gestion tout à fait justes, équilibrées et bien plus adaptées à la situation difficile que nous sommes tous bien obligés de supporter. Il a renoncé a augmenter nombre de services publics, s’évertuant avec succès à aider le plus grand nombre à surmonter les difficultés du quotidien. C’est un exemple que tout les élus devraient suivre. Même et surtout Nantes.
Il se disait depuis des mois que Nantes Métropole allait dans le mur, que l’endettement interdisait tout investissement important, que les gabegies étaient nombreuses, que les élus étaient fagocités par un carcan politique tenu d’une main de fer par l’ancien directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault à Saint-Herblain, que des personnels
-militants outre raison- pour certains percevaient des rémunérations injustifiées, que l’on mutait allégrement des personnels de la Ville de Nantes à Nantes-Métropole, sous prétexte de mutualisation …. Nous arrivons peut être au terme d’un règne ou l’image, la communication et le bleuf, vont finalement éclairer au grand jour, les malfaçons historiques d’une gestion partisane, inéquitable, sectaire et dépouvue d’une vision d’avenir et sociale ambitieuse.
Il va bien falloir résister ! Pas question d’accepter acquitter de telles augmentations. Notamment pour les transports urbains. Comment justifier cela vis à vis des ménages. Après la Région des Pays de la Loire qui depuis les années socialistes a explosé les augmentations au prétexte que collectivité territoriale, Monsieur Auxiette, n’avait pas à gérer en bon père de famille puisqu’il avait à se préoccuper d’une ambition pour la région, après le Conseil Général, ou Monsieur Maréchal nous a expliqué que les augmentations se mesuraient sur l’échelle des jours et non pas des années, nous voici avec la présentation des augmentations de Nantes-Métropoles qui vont faire mal. Monsieur Ayrault n’y est pour rien, ce n’est pas de sa faute, il est obligé !!! Lui qui crie haut et fort, partout, surtout à Paris, que la crise touche les plus modestes plus durement. Il en rajoute une couche à Nantes. Discrètement, sous couvert d’un fallacieux désengagement de l’état, de la nécessité impérieuse du respect d’on ne sait quoi et de la nécessité de continuer à faire ce qu’il a envie de faire sans se préoccuper ni de la crise, ni des gens. Dailleurs ce matin, dans la presse locale, c’est son ministre des finances qui commente les hausses de tarif. 20 ans çà suffit !
Il est grand temps de ramener à la raison ces élus irresponsables….
Et oui, c’était annoncé ! Rien que l’augmentation phénoménale du prix des transports urbains (+ 14% dans Presse Océan pour le ticket, + 11% en moyenne dans Ouest France ! ce matin), est un scandale. Sous prétexte de rattraper l’inflation ! Quel mépris pour ceux, modestes ou utilisateurs vertueux, qui devront s’acquiter en ces temps de crise, d’une contribution aussi considérable. L’équipe dirigée par le Maire de Nantes, va peut être nous expliquer (comme le Pt du Conseil Général, l’avait dit en son temps pour justifier les augmentations des prélèvements) que cela ne représente que 0.06% par jour. Pourquoi ne pas utiliser aussi la seconde, et le centième de seconde comme référence pour "dédramatiser" d’aussi indécentes décisions ?
A Angers, le maire, socialiste lui aussi, a depuis des mois déjà, pris des décisions de gestion tout à fait justes, équilibrées et bien plus adaptées à la situation difficile que nous sommes tous bien obligés de supporter. Il a renoncé a augmenter nombre de services publics, s’évertuant avec succès à aider le plus grand nombre à surmonter les difficultés du quotidien. C’est un exemple que tout les élus devraient suivre. Même et surtout Nantes.
Il se disait depuis des mois que Nantes Métropole allait dans le mur, que l’endettement interdisait tout investissement important, que les gabegies étaient nombreuses, que les élus étaient fagocités par un carcan politique tenu d’une main de fer par l’ancien directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault à Saint-Herblain, que des personnels
-militants outre raison- pour certains percevaient des rémunérations injustifiées, que l’on mutait allégrement des personnels de la Ville de Nantes à Nantes-Métropole, sous prétexte de mutualisation …. Nous arrivons peut être au terme d’un règne ou l’image, la communication et le bleuf, vont finalement éclairer au grand jour, les malfaçons historiques d’une gestion partisane, inéquitable, sectaire et dépouvue d’une vision d’avenir et sociale ambitieuse.
Il va bien falloir résister ! Pas question d’accepter acquitter de telles augmentations. Notamment pour les transports urbains. Comment justifier cela vis à vis des ménages. Après la Région des Pays de la Loire qui depuis les années socialistes a explosé les augmentations au prétexte que collectivité territoriale, Monsieur Auxiette, n’avait pas à gérer en bon père de famille puisqu’il avait à se préoccuper d’une ambition pour la région (sic), après le Conseil Général, ou Monsieur Maréchal nous a expliqué que les augmentations se mesuraient en pourcentage sur l’échelle des jours et non pas des années, nous voici avec la présentation des augmentations de Nantes-Métropoles qui vont faire mal. Monsieur Ayrault n’y est pour rien, ce n’est pas de sa faute, il est obligé !!! Lui qui crie haut et fort, partout, surtout à Paris, que la crise touche les plus modestes plus durement. Il en rajoute une couche à Nantes. Discrètement, sous couvert d’un fallacieux désengagement de l’état, de la nécessité impérieuse du respect d’on ne sait quoi et de la nécessité de continuer à faire ce qu’il a envie de faire sans se préoccuper ni de la crise, ni des gens. Dailleurs ce matin, dans la presse locale, c’est son ministre des finances qui commente les hausses de tarif. 20 ans çà suffit !
Il est grand temps de ramener à la raison ces élus irresponsables….